Ozana Rodrigues, la mère de Brian De Mulder, parti combattre en Syrie après avoir été "recruté" par le groupe islamiste Sharia4Belgium © Reuters

Terrorisme: « Il manque en Belgique une stratégie nationale contre les combattants étrangers »

Même si la Belgique a développé de nombreux plans et documents au sujet des combattants étrangers en Syrie et en Irak, il manque une stratégie unique à l’échelle de tout le pays, pointe un rapport de l’International Centre for Counter-Terrorism (ICCT) publié vendredi.

A la demande des Pays-Bas, qui assurent la présidence tournante du Conseil de l’UE, cette institution basée à La Haye s’est penchée sur le phénomène des combattants étrangers dans l’UE et plus particulièrement dans neuf Etats, dont la Belgique.

L’ICCT s’est basé sur des données ouvertes ainsi que sur des informations qu’il a lui-même collectées auprès des Etats et d’experts. Les chiffres datent d’octobre 2015.

Proportionnellement à la taille de sa population, la Belgique est le pays d’Europe qui fournit le plus de combattants étrangers, confirme le rapport. En valeur absolue, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les plus gros contributeurs, juste devant la Belgique. Au total, entre 3.922 et 4.294 ressortissants de pays de l’UE sont partis combattre en Syrie et en Irak, dont 420 à 516 de Belgique.

Environ 30% des combattants étrangers sont revenus dans leur pays de départ.

Après avoir passé en revue les différentes politiques mises en place dans l’UE pour combattre ce phénomène, l’ICCT appelle à développer une stratégie globale, en ce compris des programmes de prévention. La Belgique est particulièrement montrée du doigt pour son absence de réponse nationale. L’architecture complexe du pays et le fait que la lutte contre le terrorisme relève de plusieurs instances sont les principales raisons avancées.

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