Koen Geens © Belga

Terrorisme: 249 personnes condamnées en deux ans

Le nombre de personnes condamnées en Belgique pour terrorisme, en première instance ou en appel a fortement augmenté depuis 2014, passant à 249 lors de la période allant du 1er janvier 2014 au mois de juin 2016, a indiqué le ministre de la Justice, Koen Geens.

Le nombre de personnes condamnées pour terrorisme oscillait, durant la période 2006-2013, entre deux (en 2011) et quatorze (en 2006).

Il a ensuite fortement crû à partir de 2014, passant à 55 cette année, à 115 en 2015 et à 79 pour les six premier mois de l’année en cours, a précisé M. Geens (CD&V) en réponse à une question parlementaire écrite du député Olivier Chastel, par ailleurs président du MR.

En juillet dernier, treize de ces condamnés étaient emprisonnés.

La porte-parole de M. Geens, Sieghild Lacoere, a pour sa part expliqué jeudi le faible nombre de personnes emprisonnées par le fait que nombre de condamnations ont lieu par défaut – comme dans le cas de combattants ayant rejoint les rangs des djihadistes en Syrie.

Le nombre de condamnations est bien supérieur à celui des personnes concernées, car dans certains cas un individu peut être condamné à trois reprises (par défaut en première instance, en faisant opposition ou en appel), a-t-elle notamment indiqué.

Depuis 2012, 18 mineurs ont été interceptés alors qu’ils voulaient gagner la Syrie

Dix-huit mineurs ont été interceptés depuis 2012 parce qu’ils faisaient route pour rejoindre une zone de combat en Syrie ou en Irak, ou que leurs préparatifs de départ étaient bien avancés, a indiqué jeudi le ministre de la Justice, Koen Geens, à la Chambre en réponse à une question de Philippe Pivin (MR).

A la date du 20 septembre de cette année, six d’entre eux étaient toujours mineurs. Plusieurs d’entre eux ont été placée en IPPJ en tant que « mineur en danger » par des juges de la jeunesse. Plusieurs enquêtes récentes à Liège, Charleroi et Nivelles ainsi qu’en France ont conduit à l’arrestation et parfois au placement de plusieurs mineurs qui discutaient sur des réseaux sociaux de la possibilité de commettre un attentat près de chez eux. « Même si leurs capacités techniques apparaissent généralement limitées, une attaque basée sur un modus operandi simple est tout à fait à leur portée », a précisé M. Geens (CD&V). Depuis 2012, quinze individus ont pris la route de la région Syrie-Irak alors qu’ils étaient encore mineurs et sans être accompagnés d’un parent. Onze seraient toujours sur place même si les autorités belges pensent que trois d’entre eux sont décédés. Quatre sont rentrés en Belgique. A côté de ces mineurs non accompagnés, se trouvent également dans ces zones des enfants emmenés par leurs parents ou nés sur place. En mars dernier, l’OCAM en avait identifié 35 mais leur nombre réel pourrait s’élever à 80. Les chiffres des naissances dont difficiles à déterminer car, outre le manque d’informations, il s’agit parfois d’enfants nés de père belge mais de mère étrangère. Daech accorde une importance particulière aux enfants qui se trouvent sur son territoire. L’organisation terroriste leur prodigue un enseignement fondé sur le Coran et l’éducation physique, en ce compris des cours de natation, de lutte et de tir. « Daech cherche une nouvelle génération conditionnée et prête à servir », a souligné M. Geens. Actuellement, les services belges n’ont pas connaissance de l’implication de mineurs partis accompagnés dans des actes violents

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