Tensions entre la Belgique et les Etats-Unis en matière de transfert de données

L’échange de données liées au terrorisme entre la Belgique et les Etats-Unis aboutit à des tensions diplomatiques entre les deux pays. Pour le PS, les exigences américaines sont exagérés.

Mais si notre pays ne plie pas, Washington brandit la menace de réinstaurer l’obligation de visa, peut-on lire dans De Morgen. Washington réclame depuis déjà des mois d’obtenir les données sur les personnes suspectées de liens avec des activités terroristes. Les Etats-Unis souhaitent recevoir ces données directement et automatiquement.

La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet et son collègue des Affaires étrangères Didier Reynders travaillent à l’élaboration d’un cadre juridique pour cet échange de données mais le processus est laborieux car plusieurs partis du gouvernement se montrent réticents.

Pour le PS, surtout, la demande des Etats-Unis est excessive. Selon plusieurs membres du gouvernement, il subsiste encore de nombreuses zones d’ombre, notamment sur l’utilisation de ces données par les Américains.

Milquet et Reynders voudraient pour leur part proposer d’intégrer les informations dans un premier temps dans la banque de données de la zone Schengen.

Les Etats-Unis, eux, accentuent leur pression sur la Belgique. D’après diverses sources gouvernementales, ils auraient ainsi mis en garde notre pays contre un possible retrait de la Belgique du programme « visa waiver », le programme d’exemption de visa, s’ils n’obtiennent pas satisfaction.

Avec Belga.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire