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TEC: la direction est en colère, Charleroi débraie par solidarité

Le Vif

La concertation entre syndicats et direction de la Société régionale wallonne du Transport (SRWT) et du TEC Liège-Verviers a échoué jeudi. La grève se poursuivra au moins jusqu’à vendredi 9h.

Entre 11h30 et 17 heures, syndicats et direction de la SRWT et du TEC Liège-Verviers se sont réunis en sous-commission paritaire, à la suite de la grève qui paralyse une partie du réseau liégeois jeudi. Les négociations ont échoué.

« Aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé, car la SRWT et le TEC Liège-Verviers continuent à dire que les 18 agents qui ont emprunté la déviation à Herstal de leur propre initiative pour éviter les travaux ont commis une faute grave », souligne Gonzague Millis, délégué CGSLB. « Nous attendons une ouverture de la part de la direction pour reprendre le dialogue. »

Des assemblées générales seront organisées vendredi à 9h dans les deux grands dépôts liégeois. D’ici là, selon les syndicats, aucun bus ne devrait rouler.

La direction est en colère

L’administrateur général de la Société régionale wallonne du transport (SRWT), Jean-Marc Vandenbroucke, a fait part jeudi de sa colère vis-à-vis des représentants syndicaux qui ont initié la grève sauvage au TEC Liège-Verviers, paralysant les navetteurs de la région liégeoise -seuls les bus des dépôts d’Eupen et Verviers ont circulé jeudi. « La position des organisations syndicales ouvre la voie à l’anarchie », a-t-il estimé.

A la suite de la réunion en sous-commission paritaire entre syndicats et direction, les syndicats n’ont pas voulu reconnaître qu’une grève avait été déclenchée en dehors des procédures. Pour Jean-Marc Vandenbroucke, la direction ne peut accepter que les organisations syndicales couvrent un comportement fautif, comme celui de la déviation d’itinéraire décidée par les chauffeurs de leur propre initiative pour éviter les travaux à Herstal. « Sinon, on va droit à l’anarchie ».

« On invite à la grève sauvage au mépris de toutes les conventions. Ces grèves sauvages à répétition tuent le service », affirme Jean-Marc Vandenbroucke, tout en soulignant qu’en outre, le passage allait être à nouveau possible à Herstal dès vendredi.

Dix-huit chauffeurs des TEC risquent une sanction, sous la forme d’un avertissement. M. Vandenbroucke souhaite lancer un signal fort quant au comportement des organisations syndicales, jugé de plus en plus problématique, surtout au TEC Liège-Verviers. « Quand un accord a été difficilement négocié, quand il est conclu, il doit être respecté par toutes les parties », conclut-il, déplorant le fait que « dans le secteur, on fait grève et puis on discute et pas le contraire ».

De nombreux chauffeurs carolos débraient également

De nombreux chauffeurs du TEC Charleroi ont également débrayé, vendredi matin, en solidarité avec leurs collègues de Liège-Verviers, indique Bel RTL.

Dans la région carolo, seul les métros et les trams des lignes 3 et 4 sont épargnés par les perturbations. Aucun bus n’est sorti du dépôt d’Anderlues, à peine un bus sur 10 roule depuis Janson et 1 sur 3 depuis Jumet.

Du côté de Liège, aucun bus ne circule à l’exception de ceux provenant du dépôt de Verviers. Des assemblées générales seront organisées vendredi à 9h dans les deux grands dépôts liégeois.

Le mouvement, soutenu par les syndicats socialiste et libéral, fait suite à un conflit entre travailleurs et direction à propos d’éventuelles sanctions envers des chauffeurs qui ont modifié leur itinéraire de leur propre initiative.

Fortes perturbations sur le réseau du TEC Charleroi

Très peu de véhicules sont sortis vendredi matin sur le réseau du TEC Charleroi. Les agents de la filiale de la SRWT (Société régionale wallonne du transport) ont décidé de faire grève dan un mouvement de solidarité avec leurs collègues liégeois.

Les dépôts d’Anderlues et Genson à Montignies-sur-Sambre (Charleroi) sont les plus touchés. A Anderlues, aucun véhicule n’est sorti et à Genson, seuls huit véhicules circulent, a indiqué la porte-parole du TEC Charleroi. A Jumet, un tiers des services est assuré, soit seulement une quarantaine sur les 120 programmés.

A Liège, des agents risquent d’être sanctionnés pour avoir suivi les consignes syndicales données pour réagir sur le terrain devant certaines déviations, a indiqué Carmine Fasano, délégué CGSP. Le mouvement ne devrait pas se prolonger au-delà de la journée de vendredi selon le syndicaliste.

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