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Survol de Bruxelles : « Un appel voilé à se faire virer », selon la N-VA

Le Vif

La décision du secrétaire d’Etat à la Mobilité Melchior Wathelet sur les routes aériennes à Brussels Airport est inadmissible, pour la N-VA. « En période d’affaires prudentes, sans le contrôle du parlement qui a été dissous, apporter des changements fondamentaux dans un dossier aussi sensible, c’est un appel voilé à se faire virer », réagit le député N-VA Ben Weyts.

« Je propose que le CD&V et l’Open Vld remettent leur collègue à sa place, plutôt que de souffler et de menacer. Il n’y a pas de place pour de tels petits jeux dans un gouvernement », poursuit le député.

Selon Ben Weyts, Melchior Wathelet « abuse » de sa fonction gouvernementale « pour encore rapidement se profiler, lui et son parti, juste avant les élections ». « Il n’est même pas très original, en reprenant purement et simplement les faits d’arme d’Isabelle Durant lorsqu’elle était secrétaire d’Etat en 2003. »

Pour les partis flamands, les corrections n’ont pas de validité juridique

Les partis flamands de la majorité (sp.a, CD&V et Open Vld) estiment que les corrections apportées par le secrétaire d’Etat Melchior Wathelet à son plan de survol de Bruxelles n’ont aucune validité juridique, écrivent mercredi L’Echo et De Tijd.

Ils ont fait appel mardi au Premier ministre Elio Di Rupo alors que M. Wathelet présentait ses mesures correctives. Ils lui ont envoyé une lettre commune dans laquelle ils indiquent que « les mesures proposées par le secrétaire d’Etat n’ont aucune validité légale et juridique étant entendu que chacune des mesures décrétées dans cette matière doivent être avalisées par consensus par le Conseil des ministres restreint. »

Cette position, qui laisse peu de marge de manoeuvre au secrétaire d’Etat pour des assouplissements, a été confirmée dans la foulée par un groupe de travail.

Pour Joëlle Milquet, Melchior Wathelet pouvait agir sans l’aval du conseil des ministres

Les instructions données par le secrétaire d’Etat à la Mobilité Melchior Wathelet entrent dans la gestion journalière de ses compétences et ne devaient donc pas être examinées en conseil des ministres, affirme mercredi matin la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet. La vice-Première ministre cdH voulait contredire les affirmations de trois vice-premiers flamands qui mettaient en doute la validité juridique des décisions récentes de Melchior Wathelet en matière de dispersion des avions.

La ministre avait elle aussi « envoyé une lettre en réaction au Premier ministre pour dire que l’interprétation donnée était erronée et que jamais il n’avait été décidé d’évoquer en quelque manière que ce soit les décisions relatives au survol de Bruxelles au Conseil des ministres », souligne-t-elle dans un communiqué.

« Comme cela s’est fait des dizaines de fois par des ministres en exercice, sp.a, CD&V ou autre, Melchior Wathelet a pris dans le cadre de la gestion journalière de ses compétences des instructions qui n’ajoutent pas de routes nouvelles mais optimalisent l’usage de routes prévues dans l’accord et uniquement vers le sud. Rien ne peut lui être reproché juridiquement! »

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