Evelyne Huytebroeck © Belga

Survol de Bruxelles : De Wolf doit-il sauver le soldat Michel, se demande Ecolo

La députée bruxelloise Evelyne Huytebroeck (Ecolo) a exprimé mardi sa stupéfaction devant l’attitude du chef de groupe MR, Vincent De Wolf, qui a demandé au gouvernement régional de reporter la demande des astreintes dans le dossier du survol de Bruxelles.

« Je ne comprends plus la stratégie du MR, pour autant qu’il y en ait une. Dans cette affaire, le MR est une véritable girouette. Aujourd’hui, il ne reste qu’un seul levier, les astreintes, et M. De Wolf, qui est pourtant un homme de loi, demande de ne pas appliquer le droit », s’est étonnée Mme Huytebroeck. La députée écologiste s’étonne du retard pris pour l’application du moratoire sur le plan fédéral de répartition des vols de l’aéroport de Bruxelles alors que le MR siège dans le gouvernement en affaires courantes et participe aux négociations de la future majorité. La demande formulée mardi par M. De Wolf à propos des astreintes prend un tour particulier, selon Mme Huytebroeck. « Le MR est-il déjà sous tutelle flamande? Vincent De Wolf doit-il sauver le soldat Michel? Demander à la Région bruxelloise de ne pas appliquer, c’est totalement contre-productif. C’est le seul levier d’action qui permet de faire bouger ce dossier », a-t-elle fait remarquer. M. De Wolf a demandé que la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault (cdH) bloque la demande de paiement d’astreintes que le gouvernement Vervoort est en droit d’exiger à partir du 1er novembre à la suite d’une ordonnance du tribunal de première instance de Bruxelles. Ce jugement met à mal une partie du plan Wathelet et impose au gouvernement fédéral de ne plus utiliser certaines routes. Mais en regard des règles internationales, le délai de trois mois fixé par le tribunal pour modifier le dispositif semble trop court pour mettre cette décision en application, selon M. De Wolf. Mme Fremault a d’ores et déjà fait savoir qu’elle n’entendait pas renoncer aux astreintes. « Je n’entends pas renoncer à ce moyen de pression tant que le gouvernement fédéral ne prend pas de mesure pour se conformer à la décision prise dans l’intérêt des Bruxellois », a-t-elle expliqué.

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