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Stib : un changement de procédure à l’origine du drame ?

Le superviseur de la Stib, décédé le 7 avril dernier à la suite d’une altercation, serait toujours en vie si la procédure d’intervention en cas d’accident avec blessé(s) n’avait pas récemment changé, selon une note interne. La Stib dément.

Le superviseur de la Stib, décédé le 7 avril dernier à la suite d’une altercation, serait toujours en vie si la procédure d’intervention en cas d’accident avec blessé(s) n’avait pas récemment changé, rapporte samedi La Dernière Heure sur base d’une note interne à la société bruxelloise des transports en commun.

Le Service Level Agreement (SLA), datant du 18 septembre 2006 et adapté le 26 janvier 2012, prévoyait qu’en cas d’accident avec blessé(s), une équipe du service Sûreté et Contrôle se rende à chaque reprise sur place dans les « 8 à 10 minutes maximum », en amont du superviseur uniquement chargé, lui, d’effectuer les constations d’usage et de prêter assistance au conducteur.

« Si la procédure était restée en l’état, Iliaz Tahiraj n’aurait donc, ce matin-là, pas dû sécuriser seul le conducteur du bus et il n’aurait sans doute pas eu à subir la violence d’Alexandre Van der Elst », souligne le quotidien.

L’équipe du service Sûreté et Contrôle n’a été alertée le 7 avril qu’une fois le superviseur grièvement blessé et son agresseur en fuite. « Depuis janvier, c’est le dispatching du Mode Bus qui évalue si la nécessité d’envoyer une équipe du service Sûreté et Contrôle sur base des informations transmises sur place », explique Françoise Ledune, porte-parole de la Stib.

Abdelahq Bouazza, délégué principal CSC, a pour sa part indiqué : « On va se mettre autour de la table lundi avec la direction générale pour revoir l’ensemble de ces procédures d’intervention. On veut revenir à la procédure qui prévalait depuis 2006. »

La Stib conteste que son superviseur serait en vie si la procédure n’avait pas changé

La Stib a catégoriquement contesté samedi l’information selon laquelle, sans le changement intervenu dans la procédure de sécurité en janvier dernier, le superviseur de la Stib décédé le 7 avril dernier à la suite d’une altercation, serait toujours en vie.

La nouvelle procédure en vigueur à la Stib n’a absolument pas pour objectif de réaliser des économies, mais bien de recentrer les équipes d’intervention sur leur mission première, à savoir la sécurité, a affirmé la direction de la Stib via sa porte-parole.

La Stib a souligné qu’en cas d’appel silencieux, les deux dispatchings (BCO et « mode ») sont avertis en même temps. « Il est donc faux de dire que le dispatching du mode décide de faire appel ou non à une voiture d’intervention », a commenté à ce sujet la porte-parole. Selon celle-ci, il est également faux de prétendre que le « mode » paie la facture pour une intervention. Il n’y a aucune refacturation entre les services.

« Ces allégations gratuites et mensongères jettent le discrédit sur le mode de fonctionnement de la sécurité au sein de la Stib et ont pour conséquence de désinformer l’opinion publique », a-t-elle ajouté.

Enfin, la Stib a également fait valoir que le superviseur n’était pas seul sur les lieux au moment du drame : les services de secours, dont les pompiers, étaient sur place. Un collègue du réseau tram était également présent, tout comme le chauffeur du bus accidenté. Selon la Stib, celui-ci a confirmé que rien ne permettait de prévoir une agression violente et subite. C’est ce même collègue qui a alerté le dispatching de l’agression. Une voiture d’intervention, arrivée sur place 6 minutes après l’appel, a immédiatement été envoyée sur les lieux par le BCO.

LeVif.be, avec Belga

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