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Station polaire princesse Elisabeth : nouveau recours contre une décision d’Elke Sleurs

Un nouveau recours a été introduit par la Fondation polaire internationale contre une décision de la secrétaire d’Etat Elke Sleurs, a indiqué lundi à l’agence Belga l’avocat de la fondation, Me Luc Depré, confirmant une information rapportée par RTL-TVI.

La fondation entend suspendre, en extrême urgence, la décision de Mme Sleurs, annoncée le 20 octobre dernier, d’envoyer l’armée à la station polaire Princesse Elisabeth dans l’Antarctique. Le recours a été notifié au cours du week-end, selon l’avocat.

« Nous attaquons une décision qui a été communiquée par Mme Sleurs à la Chambre des représentants mais dont nous ne connaissons en réalité ni le contenu ni sa date », explique Me Depré. « L’Etat nous pousse à utiliser tous les recours possibles jusqu’à épuisement », dénonce-t-il.

La nouvelle demande de suspension en extrême urgence repose essentiellement sur le fait que seul le secrétariat de la Fondation polaire internationale est autorisé à prendre des décisions de ce type, selon la fondation. Elle s’appuie notamment sur un arrêt du Conseil d’Etat rendu en date du 23 septembre dernier et qui reconnaît la qualité de ‘partenaire privilégié’ attribuée à la Fondation Polaire par convention.

La secrétaire d’Etat en charge de la Politique scientifique Elke Sleurs avait annoncé le 20 octobre dernier que les autorités fédérales organiseront du 25 octobre au 26 février prochain une mission auprès de la station polaire Princess Elisabeth au pôle sud. Elle avait ajouté que trois membres de la Fondation polaire internationale (IPF), avec laquelle le gouvernement est pourtant en conflit, sont invités à y participer. Sur proposition de la secrétaire d’Etat en charge de la Politique scientifique Elke Sleurs, le conseil des ministres a approuvé la conduite de cette mission scientifique.

Mme Sleurs a entrepris l’année passée une action en justice contre Alain Hubert et sa Fondation pour y avoir, selon elle, soustrait du matériel de la station polaire, dont une grue, une pelleteuse, du matériel de géolocalisation, un générateur, du carburant, des outils ainsi que de la nourriture.

La secrétaire d’Etat réclame par voie de justice 300.000 euros de dédommagements. La Fondation et Alain Hubert estiment de leur côté que Mme Sleurs a unilatéralement rompu le contrat qui les unissait tout en s’attribuant du matériel sur place appartenant en réalité à la Fondation.

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