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Station polaire: perquisition chez Alain Hubert

Le Vif

Des perquisitions ont eu lieu vendredi matin chez Alain Hubert, l’explorateur qui pilote les missions scientifiques belges en Antarctique, ainsi que dans les locaux de la Fondation polaire internationale, dans le cadre de l’enquête menée au parquet de Bruxelles par le juge d’instruction Michel Claise, rapporte vendredi après-midi La Libre Belgique sur son site internet.

L’enquête se concentre sur des préventions de prise d’intérêts et d’abus en matière de marchés publics. Lors des perquisitions, une série de documents ont été emportés par les enquêteurs, précise La Libre Belgique.

Pour rappel, à la suite de la dénonciation faite par le patron de l’administration fédérale de la Politique scientifique Philippe Mettens, le parquet de Bruxelles avait ouvert une information judiciaire sur l’existence ou non des conflits d’intérêts concernant l’explorateur polaire dans le cadre des missions en Antarctique. Concrètement, l’administration fédérale dénonce un système où Alain Hubert (et sa fondation) est à la fois le bénéficiaire d’argent public destiné à financer la base polaire et le président de l’organisme public-privé chargé de gérer ces financements.

Ces derniers jours, l’affaire a pris une nouvelle tournure puisque le dossier a été mis à l’instruction.

Face aux accusations, Alain Hubert explique dans une lettre ouverte parvenue vendredi après-midi à l’Agence Belga pourquoi il a décidé de porter plainte contre Philippe Mettens, « non seulement pour dénonciations calomnieuses mais aussi pour violation du secret professionnel et vol de documents comptables que sa fonction ne lui permet pas de détenir ».

« Les méthodes employées par ce fonctionnaire qui s’attribue erronément le titre de ‘messager’ de l’État pour mettre un terme à cette convention sont indignes d’un État de droit », argue Alain Hubert.

Dans sa lettre, l’explorateur assure une nouvelle fois que la clarté en ce qui concerne les comptes de la Station polaire, ses comptes personnels ainsi que la gestion de la station Princesse Elisabeth est totale. « Les différents services de l’État ont pu, depuis plusieurs années, contrôler et auditer l’ensemble des factures liées à la gestion de la Station et du Secrétariat polaire. Y compris l’ISI (Inspection spéciale des impôts), qui en 2011 et 2012 a largement analysé la comptabilité de la Fondation, tout comme mes finances personnelles », rappelle Alain Hubert.

Par ailleurs, « interrogée en 2011 par le Président du BELSPO à ce sujet, la ministre (en charge du dossier ndlr) lui a répondu par voie écrite officielle que la place tenue par la Fondation polaire internationale et Alain Hubert au sein du Secrétariat Polaire résultait bien de l’effet de la loi en ajoutant qu’il pouvait être rassuré sur la régularité du Secrétariat Polaire et des organes qui le composent ainsi que sur la légalité des intérêts de M. Alain Hubert et de la Fondation Polaire internationale au sein de celui-ci. »

En Antarctique depuis octobre 2013, Alain Hubert regrette également les attaques portées à son égard par voie de presse alors qu’il est dans l’incapacité d’y répondre. « Je dois découvrir aussi aujourd’hui que les bureaux de la Fondation ainsi que mon domicile sont perquisitionnés en mon absence à l’heure où nous nous préparons à clôturer cette campagne polaire et à revenir en Belgique », s’étonne-t-il encore.

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