La centrale nucléaire de Doel. © Reuters

Sortie du nucléaire : l’Open Vld balaye les doutes de Marghem en renvoyant à l’accord de gouvernement

Le député Willem-Frederik Schiltz, spécialiste énergie de l’Open Vld, a insisté vendredi sur le respect de l’accord de gouvernement qui appelle à la sortie du nucléaire après des déclarations de la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem, semblant mettre en doute la faisabilité d’une telle politique.

« L’accord de gouvernement prévoit très clairement la réalisation de la sortie du nucléaire », a réagi Willem-Frederik Schiltz. « Il ne s’agit pas de ‘croire’, cela a été très précisément discuté lors des négociations gouvernementales et le point de vue (adopté) est très clair », a-t-il insisté.

L’Open Vld souligne que ce n’est pas par hasard si ce point figure dans l’accord de gouvernement. Le CD&V est plus nuancé. « L’accord de gouvernement flamand et fédéral prévoit l’adoption d’un pacte énergétique, avec les acteurs, en vue de l’approvisionnement à long terme », a indiqué Robrecht Bothuyne, spécialiste énergie du CD&V. « Il n’est pas sain de dire dès aujourd’hui quelles sources d’énergie seront nécessaires. Ce pacte énergétique ne sera scellé qu’à la fin 2015 », a-t-il dit. La ministre de l’Energie a indiqué vendredi au journal ‘Het Laatste Nieuws’ que « celui qui prétend aujourd’hui que notre pays peut se passer de l’énergie nucléaire à moyen ou même à long terme, ment ou n’est pas réaliste ». Plus nuancée, elle précise dans un entretien à ‘La Libre Belgique’ qu’elle ne s’est pas fait une religion. « Que ce soit sur le nucléaire ou toute autre forme d’énergie ».

Mme Marghem fait notamment valoir « qu’on développe des centrales de quatrième génération encore plus performantes et moins nocives en termes de déchets à traiter et peut-être moins dangereuses en termes de mise en oeuvre ». Dans son accord, le gouvernement « s’engage à garantir la sécurité d’approvisionnement, l’abordabilité (sic) et la durabilité de l’énergie à court et long terme afin qu’il puisse assurer la sortie nucléaire de la ‘génération actuelle’ de réacteurs en 2025 ». Au sein de l’opposition, le PS s’est interrogé vendredi sur la « cohérence » de la politique menée par Mme Marghem. Le 28 novembre 2013, son parti, le MR, votait la loi qui confirme la fin du nucléaire en 2025.

La députée socialiste Karine Lalieux s’étonne: « Madame Marghem en personne a voté en faveur de ce calendrier il y a moins d’un an. Où est la cohérence dans tout ceci? « . Mme Lalieux invite la ministre à se concentrer sur les problèmes d’approvisionnement « directement liés à l’arrêt de trois centrales nucléaires ». Nous voyons que le nucléaire n’est « pas la solution mais une partie du problème », a-t-elle souligné.

Contenu partenaire