Bart De Wever © BELGAIMAGE

Sondage : la N-VA au plus bas depuis six ans

S’il y avait des élections aujourd’hui, la N-VA serait toujours le plus grand parti de Flandre, mais elle enregistrerait un recul par rapport aux élections de 2014, ressort-il d’un sondage de la VRT et du Standaard. Charles Michel (MR) jouit, quant à lui, d’une popularité qui ne lui rapporte rien, étant donné que le système électoral est ainsi fait que les Flamands ne peuvent pas voter pour des francophones

La N-VA obtient selon ce sondage 27,3%, soit 5,1% de moins qu’aux élections de 2014. Les nationalistes flamands conservent cependant une grande avance sur le numéro deux, le CD&V. Les chrétiens-démocrates sont crédités de 19,1%, soit 0,6% de mieux qu’aux élections de 2014. L’Open VLD est quant à lui crédité de 14,1% – une perte de 1,5% par rapport à 2014 – et voit passer devant lui le sp.a. Les socialistes flamands progressent de 0,6%, à 14,7%. La plus belle progression est celle de Groen, qui gagne 3,1%, à 11,6%.

Le Vlaams Belang progresse légèrement, mais n’atteint que 8,1%. Comme le souligne De Standaard, il est frappant que la crise de réfugiés de ces derniers mois ne pousse pas davantage d’électeurs dans les bras de l’extrême droite. Le PDVA stagne autour des 4%.

La ministre Open VLD Maggie De Block continue à emmener le classement des politiques les plus populaires. Elle est suivie par le vice-premier ministre Kris Peeters (CD&V), le premier ministre Charles Michel (MR), le président de la N-VA Bart De Wever et la vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits (CD&V). Le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) pointe à la dixième place.

Charles Michel plus populaire que Bart De Wever

La confiance dans le premier ministre, avec 71%, n’a jamais été aussi haute, tandis que 52% des Flamands disent avoir confiance en Geert Bourgeois. La confiance dans le gouvernement Michel est de 56%, celle dans le gouvernement Bourgeois de 59%.

Or, comme le fait remarquer très justement De Standaard, Charles Michel (MR) jouit d’une popularité qui ne lui rapporte rien, étant donné que le système électoral est ainsi fait que les Flamands ne peuvent pas voter pour des francophones et inversement. Classé troisième derrière Maggie De Block (Open VLD) et Kris Peeters (CD&V), Charles Michel détrône même Bart De Wever (N-VA) qui passe en quatrième position.

Interrogé par la VRT, le président de la N-VA Bart De Wever admet que les résultats ne sont pas bons pour son parti, mais espère que ce sondage « n’exercera pas d’influence sur les négociations sur le budget, qu’on ne jouera pas de jeux, mais qu’on continuera à travailler ». « Partout en Europe, on voit que les extrêmes progressent, autant à gauche qu’à droite. Le principal c’est de résoudre les problèmes qui sont à l’origine de ce choix : la situation économique d’un côté et la crise des réfugiés de l’autre », ajoute-t-il.

D’après le sondage, le citoyen est content de la gestion de la crise d’asile, personnifiée par le Secrétaire d’État Theo Francken (N-VA), sixième dans le classement du politique le plus populaire de Flandre, et approuve les mesures de sécurité instaurées par Jan Jambon (N-VA). En revanche, les électeurs sont déçus par les promesses socio-économiques de la N-VA.

Les impôts sont mal répartis

À cet égard, les chercheurs ont interrogé les participants sur le tax shift, lancé l’année dernière par le gouvernement fédéral. À en croire De Standaard, pas moins de 68% des participants, dont une grande partie de célibataires, estiment que le gouvernement ne fournit pas suffisamment d’efforts pour répartir les impôts équitablement. En outre, 48% des personnes interrogées affirment que l’augmentation du salaire net qui découle du tax shift ne suffit pas à compenser la hausse des prix, et notamment de l’électricité.

CB/Belga

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