Sondage de Francken: il voulait juste prendre le pouls de la population

Le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, s’est défendu mardi de toute mauvaise intention à propos du sondage qu’il a lancé sur Facebook. Il souhaite simplement informer les citoyens et dialoguer avec eux en toute transparence, a-t-il indiqué, et non créer des discriminations entre chrétiens et musulmans.

Dimanche, M. Francken (N-VA) a interrogé ses nombreux « suiveurs » sur les réseaux sociaux à propos des opérations de secours menées par le gouvernement au Moyen-Orient. En deux ans, 600 chrétiens ont ainsi pu être sauvés de Syrie. Les internautes ont le choix entre quatre affirmations: ils soutiennent ces opérations en faveur de minorités religieuses (chrétiens, druzes, yézidis), ils estiment qu’il ne faut pas faire un effort supplémentaire envers les minorités religieuses concernées, les opérations ne doivent pas dépendre de la croyance ou de la culture, il faut pas d’opérations supplémentaires, que ce soit pour des chrétiens ou des musulmans.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ont fusé, certains qualifiant l’initiative de « scandaleuse ». Plusieurs partis d’opposition ont également réagi. « Un quizz très insidieux dans un domaine pourtant régi par des conventions internationales », a jugé le député Ahmed Laaouej (PS) tandis que le co-président d’Ecola, Patrick Dupriez, se demandait s’il ne fallait pas un parcours d’intégration pour M. Francken. Joëlle Milquet (cdH) suggérait de changer de secrétaire d’Etat en tapant 1, de changer de gouvernement en tapant 2 ou de « virer » la N-VA en tapant 3. Sur plusieurs médias, le président de la Ligue des droits de l’homme, Alexis Deswaef, a dénoncé un sondage « populiste ».

« Le secrétaire d’Etat voulait savoir ce que les gens pensent de ces opérations de sauvetage que l’on mène en plus de nos engagements internationaux, qui sont remplis. (…) Il utilise les médiaux sociaux pour dialoguer et informer les gens en toute transparence », a expliqué mardi son cabinet.

En 2014, la Chambre a approuvé une proposition de résolution sur la protection de la communauté chrétienne et des autres minorités religieuses ou philosophiques au Moyen-Orient, a-t-il rappelé. Le texte demandait notamment au gouvernement de « promouvoir la protection des minorités culturelles, religieuses et philosophiques partout où elles sont menacées; de défendre les droits et libertés de ces minorités conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme ».

« Il n’a jamais posé la question de savoir si oui ou non on doit sauver des chrétiens ou des musulmans comme certains médias l’écrivent », a encore souligné le cabinet.

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