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Solennité et chaleur humaine pour l’abdication d’Albert II dans la salle du trône

Le Vif

La cérémonie d’abdication du roi Albert II dimanche dans la salle du trône du Palais royal a été empreinte de solennité puis progressivement de chaleur humaine, sous l’oeil des principales autorités du pays rassemblées pour cet événement rarissime de la vie institutionnelle.

Pendant près d’une heure avant l’arrivée des couples royal et princiers, franches accolades, sourires ou sobres serrements de main ont émaillé l’installation des ministres d’Etat, des représentants des trois pouvoirs (parlements, gouvernements et justice), de l’armée, de grandes institutions du pays ou des cultes. Des monarchistes y côtoyaient des républicains, tous tirés à quatre épingles et en habit d’apparat, à l’exception de l’un ou l’autre ayant « oublié » la cravate, comme Bert Anciaux (sp.a). Certains organisateurs, toutefois, ne partageaient pas cette détente. « Tout ce cirque me rend nerveux », a ainsi commenté un porte-parole ministériel, visiblement pressé d’en finir sans anicroches.

Cette joyeuse agitation s’est figée soudainement à l’arrivée de la reine Fabiola et des princes, puis de celle d’Albert et Paola, accompagnés du prince-héritier Philippe et de la princesse Mathilde. Seul l’éventail de Fabiola a ainsi agité les premières minutes du dernier discours royal d’Albert II. Et c’est à peine si le bruit de la chute d’un appareil photo aura un court instant distrait le prince Philippe des mots prononcés par son père.

Mais l’hommage du roi à son épouse Paola a permis à l’assemblée de se détendre d’un coup, applaudissant chaleureusement. Albert II a surpris l’assistance en utilisant une formule familière pour exprimer son affection à une reine manifestement émue: « Simplement merci et un gros kiss! » La salve a redoublé lors de l’accolade royale entre le père et le fils, achevant de détendre l’atmosphère.

Sous les ors de la salle du trône, les institutions du pays ont été surprises à hésiter sur le moment opportun de s’asseoir ou se lever. On aura ainsi vu le Premier ministre Elio Di Rupo, d’un geste discret, proposer à l’assistance de s’asseoir, avant d’être sollicité par le chef du protocole pour se lever au prononcé de l’acte d’abdication par la ministre de la Justice Annemie Turtelboom.

Et c’est avec un sourire affiché que les membres de la famille royale ont quitté la salle, laissant leurs invités descendre l’escalier d’honneur pour monter dans les cars les emmenant pour la plupart au parlement, afin d’y assister à la prestation de serment de Philippe.

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