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SNCB: un quart des trains serait en réparation

Le Vif

En journée, près d’un quart des locomotives et des wagons de la SNCB est en maintenance. Selon Jef Van den Bergh (CD&V) c’est beaucoup trop et c’est cela qui cause retards et trains bondés.

Jo Cornu et Luc Lallemand (Infrabel) sont invités aujourd’hui au parlement pour s’expliquer sur les nombreux problèmes qu’entraîne le nouveau plan de la SNCB. Il est vrai que les navetteurs sont nombreux à se plaindre que leur trajet est plus long, qu’il y a davantage de retards et qu’ils doivent rester plus souvent debout. Pour Jef Van den Bergh (CD&V), membre de Commission de l’Infrastructure, des Communications et des Entreprises publiques, « la SNCB ne peut faire comme si de rien n’était ».

Selon Van den Bergh, un quart des locomotives et wagons ne seraient pas en circulation puisqu’ils font l’objet d’une maintenance. C’est beaucoup plus que ce qui est prévu dans le plan. Ce dernier serait basé sur les statistiques officielles données par le parlement et qui table sur seulement entre 5 et 15% du matériel en maintenance. Par ailleurs, toujours selon Jef Van den Bergh la majorité des retards sont dus à des problèmes avec ce même matériel. Ce qui veut dire que quand ces wagons sont remis en circulation, ils ne sont pas pour autant fiables.

Le dernier changement remonte à 1998

Jef Van den Bergh souhaite faire entendre la voix des voyageurs. S’il comprend qu’il faut un temps d’adaptation pour que ces nouveaux horaires fonctionnent, il estime qu’il faut entendre les plaintes concernant les nouveaux horaires de la SNCB. C’est pourquoi il espère que la compagnie de chemin de fer effectuera quelques changements aux endroits les plus critiques. Mais ce qu’il espère surtout, c’est un changement structurel qui réorganiserait les horaires des ateliers. « On pourrait postposer certaines réparations de matériel vers le soir et le week-end, et ne pas seulement les faire lorsque le trafic est le plus dense. Cela doit pouvoir être discuté avec les syndicats. Pour lui, une augmentation de nouveaux trains n’est la solution puisque sur les 540 très modernes wagons à double étage près de 100 sont en maintenance. Il est donc urgent de comprendre ce qui ne fonctionne pas dans les ateliers. En effet, si prévoir de nombreux entretiens est une bonne chose, on constate également que ce sont ces entretiens qui sont les principales causes des retards. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas. »

Pas une nouveauté

Les chiffres d’infrabel confirment ce constat puisqu’ils indiquent qu’un tiers des retards est dû à du matériel défectueux. Selon le spécialiste du rail interviewé par De Morgen, Herman Welter, la question de l’entretien est pourtant un problème récurrent. « C’est un fait, il y a énormément de matériel qui est à l’arrêt. Mais il en est question depuis les années 90, sauf qu’on ne s’y est jamais attaqué de manière structurelle ». La suggestion de Welter, dans De Morgen, est de faire comme en France où l’entretien est sous-traité aux constructeurs des trains. « Avec ces derniers, on peut établir un contrat qui détermine le nombre exact de trains disponibles. Si ce n’est pas le cas, c’est l’amende. Pour moi ce système est nettement plus efficace. Mais pour les syndicats, cela revient à jurer dans une église. Ils craignent que cela entraîne des pertes d’emploi. »

La SNCB ne souhaite pas faire de commentaires.

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