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SNCB: Sophie Dutordoir « déterminée » à « rigoureusement » exécuter le plan de transport

Sophie Dutordoir, qui a pris la tête de la SNCB il y a tout juste une semaine, s’est dit prête à implanter le nouveau plan de transport de l’opérateur ferroviaire de manière « déterminée et rigoureuse ». Elle a fait cette déclaration mardi lors de la commission de l’Infrastructure de la Chambre, devant laquelle elle se présentait pour la première fois.

Le nouveau plan de transport 2017-2020 a été approuvé par la SNCB le 23 décembre dernier, sous la férule du prédécesseur de Mme Dutordoir, Jo Cornu. Il entrera en vigueur en décembre prochain.

Ce nouveau cadre s’avère « très ambitieux », selon les mots de Sophie Dutordoir elle-même. Il prévoit notamment une augmentation de l’offre de l’ordre de 5,1% en termes de train-km, et une amélioration significative de la desserte en semaine (86 gares et arrêts proposeront de nouvelles liaisons), en heures de pointe (114 gares et arrêts verront la fréquence des trains augmenter) et le week-end (vers les centres urbains le samedi et vers les villes universitaires le dimanche soir). Le temps de parcours doit également diminuer de 3% pour les 100 liaisons les plus importantes du réseau, tandis que 10.000 places supplémentaires doivent être mises à disposition des voyageurs.

« Le plan de transport a pour objectif d’attirer davantage de voyageurs et d’augmenter la satisfaction des voyageurs actuels », a expliqué la nouvelle CEO. « J’ai pour ambition d’exécuter ce plan avec les 19.000 collaborateurs de la SNCB de manière déterminée et rigoureuse, toujours en gardant le voyageur en tête. »

Mme Dutordoir devrait revenir devant la commission de l’Infrastructure à la fin du printemps afin de présenter la vision qu’elle compte mettre en oeuvre pour son entreprise.

Ambitieux, mais avec des points d’interrogation

Le plan de transport est « très ambitieux », mais « de grosses craintes » subsisteront jusqu’à l’approbation du plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel, dont dépendent plusieurs projets, a estimé Giovanni Tabbone, le président de l’association navetteurs.be en marge de la présentation effectuée mardi.

« Tous les projets de la SNCB qui ont été retenus comme prioritaires dépendent de ce qu’Infrabel va pouvoir faire ou pas », a commenté M. Tabbone.

Le nouveau plan, qui doit entrer en vigueur en décembre prochain, prévoit la réalisation de 65 nouveaux projets, dont 34 pour Bruxelles et ses environs. L’offre de l’opérateur ferroviaire doit croître de 5,1% en termes de train-km, tandis que 287 nouvelles correspondances doivent faire leur apparition.

« Dans l’état actuel des choses, il y a encore trop de points d’interrogation. C’est maintenant au pouvoir politique de prendre ses responsabilités », estime le président de l’assocation des voyageurs, qui pense qu’une rallonge budgétaire sera nécessaire pour exécuter ce nouveau plan.

Or, le gouvernement fédéral a demandé à Infrabel de réaliser des économies portant sur 30% de ses moyens, soit un effort de quelque 2,4 milliards d’euros sur les cinq prochaines années. « On ne peut pas éviter qu’il y ait certaines conséquences sur l’offre et sur l’infrastructure », a ainsi concédé Ann Billiau, directrice générale du Traffic Management d’Infrabel devant la commission.

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