La ministre des Entreprises publiques Inge Vervotte (CD&V) a réclamé de la compréhension envers le plan d’économies projeté à la SNCB, même si elle reconnaît que certains éléments ne sont « pas mûrs ».
La suppression de trains peu fréquentés (on parle de quelque 300 convois, ce qui toucherait jusqu’à 6.000 voyageurs, NDLR) n’est que « normale » à condition qu’une autre forme de transport public existe, a-t-elle indiqué sur les ondes de la VRT-radio.
« Je comprends les réactions, mais il faut oser mener le débat. Est-ce responsable, au niveau sociétal et écologique, que des trains ne transportent que cinq ou six personnes », demande-t-elle.
Inge Vervotte met en garde contre une image trop unilatérale des mesures d’économie proposées. Certaines ont été trop peu expliquées et fortement déformées, selon elle. Mais il est vrai aussi que plusieurs points ne sont pas « mûrs », ajoute-t-elle.
« Au niveau de l’offre, il faut avant tout clarifier tous les critères, de sorte que les gens connaissent toutes les intentions », commente Inge Vervotte.
Concernant les effectifs, la ministre dit s’interroger sur l’augmentation du personnel dans les services généraux de la SNCB et d’Infrabel, qui « ont tendance à se comporter comme des entreprises en soi, en contradiction avec le concept de SNCB Holding ».
Le prochain gouvernement pourra s’attaquer à une redéfinition de la structure du groupe, estime la ministre démissionnaire.
Lundi, les Verts ont dénoncé le projet de la SNCB. « Si le CA de la SNCB persiste à entériner les propositions du comité de direction, nous assisterons à une atteinte particulièrement grave aux missions de service public du groupe ferroviaire. Les victimes en seront les personnes les moins nanties, les régions rurales et la mobilité transfrontalière », ont indiqué les députés fédéraux Ronny Balcaen (Ecolo) et Stefaan Van Hecke (Groen! ) dans un communiqué.
Une économie de 285 millions
Les mesures d’économies et les recettes supplémentaires attendues par la SNCB sont évaluées à un total de 285 millions d’euros, selon le journal L’Echo.
Les suppressions de trains devraient ainsi générer une économie de 23,6 millions d’euros. Le projet contesté de suppression de 302 trains devrait néanmoins être revu à la baisse. Le conseil d’administration devrait valider les mesures d’économies aujourd’hui.
Le Vif.be, avec Belga
