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SNCB : Inge Vervotte veut une réforme dès que possible

La ministre des Entreprises publiques Inge Vervotte (CD&V) va déposer sa note de réforme des structures de la SNCB au formateur Elio Di Rupo afin de l’intégrer pour un prochain gouvernement, mais si les affaires courantes devaient se prolonger encore, elle demandera au parlement un mandat pour pouvoir débattre avec lui de cette réforme dès la rentrée parlementaire.

La ministre était venue répondre en commission de la Chambre aux questions des députés sur les pannes et retards que le réseau ferroviaire a connus lundi, indisposant plusieurs centaines de voyageurs coincés dans des trains sans système de refroidissement.

Elle leur a fourni les premiers rapports venus des trois entités du groupe, qui exposent les mesures d’accompagnement et d’encadrement des voyageurs prises lundi en journée et en soirée, tant en matière d’information aux voyageurs, d’acheminement en bus ou taxi des navetteurs bloqués, ou encore en approvisionnement en eau.

Infrabel a notamment rappelé l’existence d’un plan 2006-2015 de renouvellement des caténaires qui a déjà permis l’an dernier une diminution de 25 % des retards dus à ce type d’incident.

Un « décalage » entre les déclarations des directions et celles des voyageurs

Toutefois, les députés de la Commission s’accordent pour constater un réel « décalage » entre les déclarations des directions des trois entités du groupe et ce que les voyageurs et navetteurs ressentent au quotidien.

L’interview mardi matin de l’administrateur-délégué de la SNCB Voyageurs, Marc Descheemaecker, est restée en travers de la gorge des députés, qui jugent qu’il n’a pas pris la mesure de l’événement.

« En été, c’est la chaleur, en hiver le gel, en automne, les feuilles, M. Descheemaecker est le champion pour minimiser », a observé Stefaan Van Hecke (Groen!), qui a réclamé la démission du CEO de la SNCB Voyageurs.

Un plan d’action pour réformer le groupe, mais quand ?

La coordination entre SNCB Holding, SNCB Voyageurs et Infrabel a une nouvelle fois été pointée du doigt dans chaque parti. Une proposition de résolution en faveur d’une fusion des outils d’information aux voyageurs a été déposée par le PS.

Répétant que la SNCB avait adopté une attitude trop défensive dans son information aux voyageurs, Inge Vervotte a souligné que la saturation du réseau plaçait le groupe ferroviaire dans une situation de vulnérabilité. « Il n’y a pas de réserve en cas de crise, ce qui force à se concentrer sur les services de base, à savoir assurer la sécurité. Ce n’est pas une excuse, mais cela souligne l’importance du plan d’action » à venir, a-t-elle déclaré devant les députés.

Ce plan d’action, qui doit réformer le groupe ferroviaire comme cela avait été acté après la catastrophe de Buizingen, attend dans les cartons de la ministre. « Je ne pouvais pas penser que les affaires courantes allaient durer si longtemps », a-t-elle dit. Selon elle, « l’urgence est atteinte », car la SNCB, elle, n’est pas en affaires courantes.

La ministre a confirmé qu’il existait « sur papier » des plans d’urgence au sein du groupe ferroviaire. « Ont-ils été appliqués, sont-ils adéquats », a questionné la ministre, qui va contrôler les trois entités sur ces points. « Les images que j’ai vues sont inacceptables », a-t-elle commenté.

Le Vif.be, avec Belga

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