Carlo Di Antonio, Paul Magnette et Paul Furlan. © Belga

Six ministres belges à la COP22 de Marrakech

La conférence des Nations unies sur le climat s’est ouverte ce lundi et se tiendra jusqu’au 18 novembre à Marrakech (Maroc), avec l’espoir de poursuivre l’élan mondial initié avec l’adoption de l’Accord de Paris.

Au total, quelque 20.000 participants sont attendus à la COP22, présentée par la présidence marocaine comme la « COP de l’action ».

Si la 22e conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a débuté ce lundi, son segment dit de « haut niveau », réunissant notamment les ministres, ne débutera que le 15 novembre. Ce jour marquera également le premier jour de la première conférence des parties à l’Accord de Paris, soit la « CMA1 » dans le jargon onusien. A cette occasion, le roi du Maroc a convié les chefs d’Etat et de gouvernement à célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Le président français François Hollande a annoncé sa présence ce 15 novembre à Marrakech mais fait figure d’exception parmi ses pairs européens.

Six ministres belges

Du côté belge, la ministre fédérale de l’Energie, de l’Environnement et du Développement durable, Marie Christine Marghem, sera présente à Marrakech au cours de la deuxième semaine. Pour la Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale, ce sont les ministres Joke Schauvliege et Céline Fremault qui se rendront à Marrakech. Enfin, pour la Wallonie, le ministre-président wallon, Paul Magnette, et les ministres Furlan (Energie) et Di Antonio (Environnement) feront le déplacement.

La mise en oeuvre concrète de l’Accord de Paris, entré en vigueur il y a trois jours à peine, figurera au coeur des discussions de la COP22 qui ne manquera pas d’aborder les questions de la transparence et du renforcement des engagements pris par les Etats en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, la somme des efforts promis jusqu’à présent par les principaux pays émetteurs ne permet pas, selon les scientifiques, de garder le réchauffement sous la limite fatidique des 2°C ni, a fortiori, de se rapprocher autant que possible d’un réchauffement limité à 1,5°C par rapport aux niveaux pré-industriels, comme le prévoit l’Accord de Paris dans ses objectifs.

En raison de son caractère de « COP du sud », la Conférence de Marrakech sera le théâtre de discussions sur les transferts de technologies et le financement climatique. On le sait: les pays riches ont promis une manne de 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020 pour aider les pays pauvres à limiter et faire face aux changements climatiques. Mais l’Accord de Paris stipule que ce niveau de 100 milliards est un « plancher » et qu’un nouvel objectif chiffré sera fixé « avant 2025 ». La question d’une meilleure répartition de l’aide entre des projets d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques sera aussi évoquée.

Le Maroc a déjà annoncé qu’une trentaine de chefs d’Etat africains se retrouveront pour un sommet africain le 16 novembre à Marrakech, dans le cadre de la COP22. On imagine qu’ils veilleront à accorder leurs violons pour peser un maximum dans les discussions.

Enfin, la problématique des « pertes et préjudices » consécutifs aux changements climatiques sera également au menu de Marrakech puisque l’Accord de Paris prévoit un examen, en 2016, du Mécanisme international de Varsovie en vue de son renforcement. Ce mécanisme est censé gérer les questions relatives aux pertes et dommages associés aux impacts des changements climatiques à long terme dans les pays en développement, particulièrement vulnérables à cet égard.

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