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Sierre : quand la presse est prise à son propre jeu

L’attitude de la presse lors des évènements de Sierre a suscité de nombreux commentaires. Nombreux sont ceux qui ont dénoncé une dérive de certains journaux. Le cri du coeur de Jan Vandenbergh, un parent d’élèves de l’école Sint-Lambertus d’Heverlee, ajoute un éclairage sur l’attitude de certains médias.

Au lendemain de l’accident de Sierre, le Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws publient les visages des victimes. Nombreux sont alors les lecteurs à s’indigner et à demander à la presse plus de retenue. Les politiques et le conseil de déontologie journalistique montent même au créneau pour dénoncer des dérives sensationnalistes. Un avis que partage un riverain d’Heverlee. Dans une lettre ouverte sur Facebook, Jan Vandenbergh, dont les enfants sont scolarisés à l’école Sint-Lambertus, apporte un regard cru sur les moments qui ont suivi l’annonce du drame et le lâchage de la « meute » médiatique sur Heverlee. Son cri du coeur dénonce de façon très concrète l’envers du décor et pose la question des limites dans le principe de la liberté d’informer.

Aux « premières loges », il a assisté sidéré aux excès de certains journalistes dans leurs recherches d' »informations ». Loin d’afficher une retenue de circonstance, certains ont été jusqu’à harceler ses enfants à la plaine de jeux avoisinant l’école. Des journalistes ont même sonné chez lui pour obtenir des infos et demandé les noms des petites victimes avec photos à l’appui. Outré, Jan Vandenbergh décide alors de jouer le rôle de miroir et de prendre en photo les journalistes. Une inversion des rôles qui aura suscité l’incompréhension, voire la colère, de la part de certains reporters. Pour preuve, le doigt d’honneur d’une élégance rare que lui a montré un journaliste.

Même s’il met particulièrement en cause les journaux Het Laatste Nieuws et Nieuwsblad, qui n’ont pas hésité à publier des photos des enfants tirées du blog de voyage réalisé par Meester Frank, il dénonce aussi les dérives de la Gazet van Antwerpen et met en cause la probité du Standaard. Pour autant, cet homme en colère ne met pas toute la presse dans le même sac puisqu’il remercie la VRT pour son attitude réservée.

LeVif.be

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