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Siamu: le parlement bruxellois mettra sur pied une commission spéciale

Le bureau élargi du parlement bruxellois a décidé mercredi, à l’unanimité, d’installer une commission spéciale chargée de se pencher sur le fonctionnement du Service de l’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de la capitale. Les modalités précises de travail et d’installation de celle-ci doivent encore être fixées. Sous réserve du feu vert de l’assemblée plénière le 9 février, les travaux devraient commencer après les vacances de carnaval.

Le MR avait demandé au minimum la mise sur pied d’une commission spéciale avant même les auditions, en commission des Affaires générale, de cadres du service opérationnel et de l’administration, ainsi que de représentants du personnel qui se sont succédé depuis le début du mois de janvier.

Celles-ci avaient été organisées à la suite du rapport d’audit de la Cour des Comptes sur la gestion des marchés publics au sein de ce corps de sécurité qui avait révélé des irrégularités dans soixante marchés sur un échantillon de 138 exécutés au cours de la période 2012-2015.

Elles ont suscité un certain malaise, y compris parmi les députés de la majorité, notamment en laissant la commission sur sa faim quant à l’ampleur des irrégularités observées, telles que des conflits d’intérêts observés dans certains marchés, et à l’intensité de la rivalité entre les dirigeants du cadre opérationnel, certains représentants syndicaux et la direction administrative au cours des dernières années. Elles n’ont pas livré d’informations suffisamment précises pour écarter d’emblée toute éventualité de fraude.

Poussée à le faire, la secrétaire d’État en charge du SIAMU, Cécile Jodogne (DéFI), a déposé une plainte contre X au parquet pour tenter d’obtenir la clarté à ce sujet.

La commission spéciale du parlement visera à pousser les investigations plus loin sur les dérivées relatées et le contrôle exercé. Elle devrait ainsi entendre certaines personnes en charge de la gestion des marchés publics au SIAMU et les réponses apportées par les gouvernements successifs en termes de contrôle. Il devrait y avoir trois à quatre séances.

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