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« Si elle avait été ministre belge, Kroes aurait probablement dû démissionner »

Le Vif

La ministre bruxelloise Brigitte Grouwels a vivement condamné mercredi la réaction de la commissaire européenne Neelie Kroes qui s’était dite scandalisée par la décision de la justice belge ordonnant à la société Uber de cesser ses activités de covoiturage. La commissaire s’en était également prise à Brigitte Grouwels taxée de « ministre de l’anti-mobilité ».

« Les règles sont faites pour être suivies. Si elle avait été ministre en Belgique, Kroes aurait probablement dû démissionner après de tels propos », a réagi Mme Grouwels sur la VRT-Radio. La ministre bruxelloise a également défendu sa position. « Le système de Uber est intéressant, mais il existe des règles et il convient de les respecter. Le tribunal de Commerce a constaté qu’elles n’étaient pas respectées.

Il est particulièrement fâcheux dans le chef d’un commissaire d’estimer que les règles ne doivent pas être respectées », a dit Mme Grouwels. Veiller au respect des règles en matière de fiscalité et d’assurance n’est pas anodin, a encore fait valoir Brigitte Grouwels. « Aux États-Unis, on a connaissance d’un accident mortel avec un taxi Uber, et on fait état de nombreux problèmes d’assurances, la société ayant fui ses responsabilités », a-t-elle précisé. « Nous voulons organiser, à Bruxelles, un secteur des taxis de qualité offrant une sécurité garantie », a appuyé la ministre. Celle-ci cherche en revanche à ce qu’une application telle que proposée par Uber puisse être développée pour le secteur des taxis.

Selon la ministre CD&V, Neelie Kroes est l’incarnation du « libéralisme sauvage » en vertu duquel « le plus fort gagnera ». Mme Grouwels dit partager un autre point de vue que celui de « la dérégulation incontrôlée qui peut mener au bain de sang social et à terme à une aggravation de l’offre ».

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