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Seuls 5,4% des étudiants de la KUL veulent l’indépendance de la Flandre

Le Vif

Seuls 5,4% des étudiants de la KU Leuven veulent une Flandre indépendante alors « qu’il y a un demi-sièce les étudiants de Louvain manifestaient pour obtenir une ‘Leuven Vlaams' », rapporte lundi la faculté de Science politique de la KUL, sur base d’un sondage représentatif.

Si 46% des étudiants louvanistes sont « en faveur de plus d’autonomie pour la Région flamande », 40% sont en revanche « plutôt pour une structure fédérale plus forte ».

Plus d’un étudiant de la KUL sur cinq (22%) voterait pour la N-VA, « soit une proportion moins élevée que ce que l’on trouve généralement auprès de l’opinion publique flamande », indique la faculté de Science politique de l’université catholique flamande de Louvain. Le parti Groen obtient 21% et les chrétiens-démocrates du CD&V 19%. La N-VA séduit surtout les futurs économistes et ingénieurs alors que les étudiants en psychologie et sciences sociales votent plus volontiers pour Groen.

Parmi les étudiants de la KUL qui voteraient pour la N-VA, 16% sont en faveur de l’indépendance de la Flandre contre 1% parmi les étudiants qui voteraient pour le CD&V.

Si près de la moitié des étudiants interrogés se montrent favorables à l’idée d’accorder plus d’autonomie à la Région flamande, 40% sont en revanche « plutôt pour une structure fédérale plus forte ».

« Cette division reflète aussi le fait qu’ils sont indifférents. Nous réalisons souvent des enquêtes auprès des jeunes (…). La majorité de ces recherches montrent que les réformes institutionnelles ne sont pas considérées comme un enjeu important pour les électeurs flamands », commente le politologue de la KUL Marc Hooghe. « Il est possible que cela soit le vrai drame des élections du 25 mai : une faible proportion des électeurs veulent séparer le pays, mais les dynamiques électorales nous conduiront peut-être vers ce résultat », ajoute-t-il.

Les auteurs de l’étude concluent que « les résultats montrent que la KU Leuven n’est certainement plus le centre du nationalisme flamand, contrairement à ce que soutient trop souvent l’opinion publique francophone ». Le sondage a été mené auprès de 6.911 étudiants de la KUL, du 25 avril au 4 mai.

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