Koen Geens © Belga

Service minimum dans les prisons : « Les syndicats ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas à quoi s’attendre »

« Je reste ouvert à une concertation constructive mais les syndicats ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas à quoi s’attendre », a indiqué mercredi sur la VRT-Radio le ministre de la Justice Koen Geens à propos de l’avant-projet de loi sur le service garanti dans les prisons approuvé vendredi par le conseil des ministres.

Mercredi matin, 78 pour cent du personnel des prisons flamandes était en grève et 64 pour cent en Wallonie. A Bruxelles, le taux de travailleurs en grève dépasse les 80% à Saint-Gilles alors qu’aucun agent ne s’est présenté à la prison pour femmes de Berkendael.

Le nouveau dispositif de service garanti s’appliquera lorsque des actions de grève dépasseront une journée, soit des périodes de 22 heures le soir jusqu’à 6 heures le matin, de plus de 32 heures au total. Les syndicats proposent de ne faire démarrer le dispositif qu’après 72 heures. Selon le ministre, cette option n’est pas envisageable à partir du moment où ils ne peuvent garantir qu’il y aura suffisamment d’agents pour « remplir les postes » entre la 32e et la 72e heure.

L’action de protestation vise également la réforme statutaire. Le ministre dit avoir pu immuniser les gardiens de prison et les directions contre la contractualisation mais pas le restant du personnel.

Une concertation est prévue demain jeudi entre le ministre et les syndicats. Koen Geens a indiqué qu’il écouterait les syndicats. Il se dit ouvert à une concertation constructive même si les organisations ne peuvent pas, selon lui, être surprises, de ce qui se trouve sur la table.

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