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Scandale sexuel à la VRT

L’affaire Van Den Driessche, le « DSK Flamand », a ouvert la voie à la divulgation d’autres scandales sexuels. Comme celui qui touche la VRT et qui provoque beaucoup de remous en Flandre.

Kris Smet, ancienne employée de la VRT et très connue en Flandre en tant qu’actrice, présentatrice et journaliste, a lancé un nouveau pavé dans la mare de l’affaire Van Den Driessche, le « DSK Flamand ». Dans un billet d’humeur publié dans les colonnes du De Standaard, elle écrit que loin d’être un cas isolé, ce genre d’affaires touche d’autres milieux. À la VRT, par exemple, certains hommes ont aussi dépassé les bornes, précise-t-elle tout en prenant soin de ne citer aucun nom. Elle enfonce pourtant le clou mardi soir, dans l’émission Reyers laat, en dénonçant nommément Jos Ghysen, un monument de la télévision et de la radio flamande.

‘Impossible de réagir, Ghysen était un dieu »

Selon Kris Smet, Ireen Houben speakerine à la VRT a été harcelée pendant des années par Jos Ghysen. Elle avait animé son propre programme sur Omroep Limburg (BRT), avant de devenir assistante de M. Ghysen. Mme Smet évoque des actes sexuels forcés et des viols. Selon elle, Mme Houben n’a pas été la seule victime de ces agissements.

Ireen Houben a elle-même précisé dans le Het Belang van Limburg qu’il était impossible de réagir au moment des faits. « Ghysen était un dieu. On ne pouvait rien faire contre lui. Même Cas Goossens (administrateur général de la BRT- ex VRT – à l’époque) était impuissant. Ce dernier ne m’a pas du tout soutenue lorsque j’ai été lui raconter mon histoire. »

Sur un forum du De Standaard, Houben avait encore écrit « entre 1968 et 1987, j’ai vécu sous la coupe de Jos Ghysen. La pression physique, psychique et la terreur étaient telles que j’ai fini, trop tard, par aller me plaindre à Cat Goosens. Celui-ci n’a rien pu me dire d’autre que « mais ma fille qu’est ce que je peux faire ? Il est intouchable. Encore quelques années de patience et il prendra de toute façon sa pension ». Après cela je me suis écroulée pour de bon, c’est comme si l’on abusait à nouveau de moi. »
Par la suite, le nouvel administrateur général, Piet Van Roe, lui avait permis de quitter le Limbourg et de venir travailler à Bruxelles, à condition qu’elle ne révèle pas l’affaire.

Sur Radio 1, Cas Goosens a indiqué ne pas vouloir minimiser la problématique, mais il a décidé de ne faire aucun commentaire supplémentaire sur le sujet. M. Van Roe, quant à lui, est convaincu que l’accusé et la supposée victime entretenaient une relation. « Cette relation s’était étiolée. Comme ce genre de situation devient intenable dans le cadre professionnel, Mme Houben a été mutée à Bruxelles. » M. Van Roe estime également « très improbable » qu’Ireen Houben ait été forcée à se taire. Quant à M. Ghysen, il réfute ces accusations, mercredi, dans Het Nieuwsblad.

LeVif.be avec Belga et Knack.be

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