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Scandale au CPAS de Tournai: choc et dégoût chez les syndicats

L’instruction judiciaire lancée pour analyser des faits présumés de détournement de fonds commis au préjudice du CPAS de Tournai, suscite de vives réactions du côté des délégations syndicales qui, il y a quelques semaines, se battaient avec l’institution sociale pour sauver une centaine d’emplois.

Si du côté de la CSC, on se dit être sous le choc, Pascal Douliez (CGSP) est dégoûté et il demande aux responsables politiques tournaisiens de réagir.

Vendredi, des suspicions de fraude ont été dévoilées aux conseillers du CPAS, convoqué d’urgence pour une réunion extraordinaire. Ce serait près de 2 millions d’euros qui auraient été détournés depuis les années 90 « et ce, sans éveiller le moindre soupçon dans le chef des Autorités administratives et politiques », note la CSC dans un communiqué de presse. Selon le Courrier de l’Escaut, il semble que la banque CPH avait déjà alerté la cellule de traitement des informations financières de mouvements suspects, commis au départ de deux comptes du CPAS, des comptes « ex-CET » (Caisse d’épargne de la Ville de Tournai).

Un contrôle aurait également été mené en interne sous la conduite d’un expert en fonds publics détaché au cabinet du bourgmestre Rudy Demotte. « La CSC Services publics s’interroge sur l’efficacité des contrôles budgétaires organisés par le Centre régional d’aide aux communes. Pire, comment peut-on imaginer que cette situation ait pu échapper au contrôle de l’administration du CPAS, de la tutelle communale et régionale ?

La CSC Services publics estime que l’ensemble des acteurs pourrait être coupable soit de complicité active pour avoir fermé les yeux sur ces détournements soit de complicité passive pour ne pas avoir géré le CPAS en bon père de famille et avoir permis de tels actes », explique la CSC. La CSC estime que les autorités politiques doivent assumer leur responsabilité.

Elle est rejointe pas Pascal Douliez qui s’étonne que les édiles du CPAS n’aient pas pu se rendre compte de la situation. « La responsabilité de la présidente, à la tête du CPAS depuis trois mandats, est engagée », dit-il.

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