Carte blanche

« Sans école » : déjà l’angoisse à 8 semaines de la rentrée

Notre fils de 12 ans fait partie des enfants dits « sans école » pour la rentrée de septembre. Nous ne demandions pourtant pas la lune, nous souhaitions juste qu’il puisse poursuivre sa scolarité dans l’école qu’il fréquente depuis janvier 2006 !

École où nous l’avions d’ailleurs inscrit à l’époque dans ce but précis… Mais les règles du jeu ont changé entre-temps. École aussi devant laquelle je continuerai à passer chaque matin puisque son frère et sa soeur entrent respectivement en 5e primaire et en 3e maternelle au même endroit. Mais Dieu sait pourquoi, la fratrie ne joue pas dans ce sens !

Cette école, c’est le Collège Saint-Pierre d’Uccle dont l’ancien directeur a aujourd’hui rejoint le cabinet de Joëlle Milquet. Une école qui n’a jamais caché qu’elle recherchait l’excellence. Et c’est bien le problème : notre fils, qui a été éduqué durant toutes ses primaires dans la perspective d’y entrer, voit aujourd’hui les portes se fermer devant lui.

J’ai oublié de dire que le Collège Saint-Pierre n’était évidemment pas notre seul choix… Nous pouvions en faire dix, nous nous sommes limités à cinq, partant du principe qu’il n’y a pas dix écoles qui répondent à nos critères dans un rayon géographique suffisamment proche de chez nous.

Paradoxalement, nous devrons donc peut-être nous résoudre à inscrire notre fils dans une école qui n’est pas à la hauteur du fameux « pacte d’excellence » que nous promet la ministre… Mais pourquoi devrait-il, lui, élève studieux, consciencieux, appliqué et j’en passe, payer aujourd’hui les erreurs de nos dirigeants qui, naturellement, se montrent incapables de les assumer eux-mêmes ?

Nous savons que 783 enfants restaient sans école au 1er juin dernier. Le 30 juin, j’ai téléphoné au numéro vert du Service d’aide aux inscriptions et leur ai demandé quel était ce nombre à la veille des vacances. Réponse : la CIRI ne communique que par voie de presse ! À ce stade, le rôle d’un Service d’aide aux inscriptions peut-il encore se limiter à communiquer aux parents la place que leur enfant occupe sur les différentes listes d’attente ? Ne sommes-nous pas en droit d’attendre un encadrement spécifique dans la recherche de solutions constructives pour l’avenir tout proche de nos enfants ?

Voilà où nous en sommes…

Une maman qui s’inquiète de l’avenir de son enfant, comme tant d’autres

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire