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Samusocial: « jusqu’en 2014, il n’y a pas eu de jetons sur base forfaitaire »

Jusqu’au début 2014, il n’y a pas eu de paiement de jetons de présence aux mandataires du Samusocial sur base forfaitaire, a affirmé jeudi Liliane Marage, ex-comptable de l’association invitée à témoigner devant la commission d’enquête sur le Samusocial. Celle-ci a également fait état de grandes tensions entre le Samusocial et les cabinets ministériels compétents de la Commission Communautaire Commune au cours des deux législatures précédentes.

Mme Marage a travaillé au Samusocial à partir de 2004 jusqu’au début de l’année 2014, avec des interruptions pour raison de santé sur la fin. Jusqu’alors, elle assurait le paiement des jetons de présence portés à sa connaissance, sur base de « post-it reprenant des dates de réunion », transmis par l’ex-directrice du Samsocial Pascale Peraïta. Mme Marage a précisé les avoir toujours déclarés au secrétariat social. Elle a dit ne plus se souvenir de la première année de leur attribution (2004 ou 2006). Jusqu’avant son départ, elle n’a pas décelé de traces de l’existence de réunions « forfaitaires » du bureau. Les jetons de présence étaient payés via un compte Belfius, mais jamais à l’aide du compte de La Poste réservé aux dons. L’ex-comptable a souligné avoir « senti beaucoup de pression de la part des cabinets ministériels de la Cocom durant les deux législatures précédentes (ndlr: Ecolo, sp.a et CD&V) et n’avoir eu « droit à aucune erreur ». Elle a également dénoncé des erreurs sur des montants de subsides dans des arrêtés de la Cocom qui ont mis l’association en difficulté. D’après Mme Marage, le montant du subside de la Cocom pour le dispositif hivernal n’a pas été indexé entre 2008 et 2012. Il y a eu un apport supplémentaire de 100.000 euros à partir de 2008, mais guère plus, contrairement à une promesse faite. Cet apport a été fait en échange d’un soutien à la Strada, une autre association, à tête de laquelle a été placée l’ancienne présidente du CPAS d’Ixelles Anne Herscovici (Ecolo). Du moins, « les choses m’ont été dites comme cela à la Cocom », a-t-elle ajouté non sans semer un certain trouble parmi les commissaires. Le témoin a encore soutenu avoir consacré bien plus temps, dans une asbl qui a grandi considérablement, au paiement des salaires des travailleurs que de jetons de présences. Selon elle, cela fut loin d’être chose aisée en raison du décalage dans le temps entre la promesse des subsides et leur liquidation d’un hiver à l’autre. Par ailleurs, Liliane Marage a plutôt défendu le comportement de Pascale Peraïta dans la gestion quotidienne du Samusocial lorsque celle-ci en était directrice. « Son bureau était ouvert à tous. Elle pouvait s’emporter, mais après 10 minutes c’était passé. C’est arrivé que je la fréquente en dehors », a-t-elle dit.

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