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Salah Abdeslam use de son droit au silence

Salah Abdeslam, qui a été appréhendé le 18 mars à Molenbeek, a depuis lors été entendu à quatre reprises par les enquêteurs ou par le magistrat instructeur, rapporte vendredi le parquet fédéral. Il fait usage de son droit au silence depuis le 19 mars.

Au cours de l’opération de police qui a conduit à son interpellation, Salah Abdeslam a été blessé à la jambe par un tir des unités spéciales. Il a été opéré le soir même, rappelle le parquet fédéral. « Il n’a pu être entendu pour la première fois que le 19 mars 2016 à 8h00. Les médecins ne voulaient pas que l’audition se fasse avant pour des raisons médicales et il n’était pas non plus en état d’être entendu suite à l’opération », explique le parquet fédéral.

Cette première audition par les enquêteurs a duré deux heures et « a repris les principaux points de l’enquête en cours suite aux attentats de Paris ». Plus tard dans la journée du 19 mars, Salah Abdeslam a encore été interrogé deux fois par le magistrat instructeur, qui l’a placé sous mandat d’arrêt. Le magistrat l’a d’abord entendu pendant une heure au sujet des attentats de Paris, puis spécifiquement à propos du mandat d’arrêt européen émanant des autorités judiciaires françaises.

« Durant cette dernière audition, Salah Abdeslam a expressément fait usage de son droit au silence et n’a fait aucune déclaration supplémentaire », relate le parquet fédéral. Enfin, le 22 mars, immédiatement après les attentats de Zaventem et Bruxelles, l’homme de 26 ans qui se trouvait à Paris au moment des attentats perpétrés dans la capitale française et dont on avait ensuite perdu la trace a à nouveau été entendu. « Il a refusé de faire la moindre déclaration », indique le parquet fédéral.

« Après les attentats de Zaventem et Maelbeek, Salah Abdeslam ne veut plus parler », a aussi affirmé ce vendredi, face aux députés de la Chambre, le ministre de la Justice Koen Geens. Inculpé notamment pour participation à des assassinats terroristes, Salah Abdeslam avait déjà fait usage de son droit au silence avant les attentats commis sur le sol belge, ressort-il donc du communiqué du parquet fédéral.

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