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Rudi Vervoort : « Je ne serai pas un magicien »

Le Vif

Le nouveau ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a promis mardi d’agir dans le concret dans le cadre de l’accord du gouvernement bruxellois de 2009 pour atteindre un certain nombre d’objectifs chiffrés au cours de la dernière année de la législature.

Pour y parvenir, il commencera par entendre les partenaires sociaux au cours des prochaines semaines avant de convier ses ministres durant un séminaire de deux jours les 25 et 26 mai prochains afin de fixer sur cette base un certain nombre d’objectfs à atteindre.

« Je ne serai pas un magicien mais l’homme d’une méthode: se fixer des objectifs concrets et les atteindre entre autres pour prendre à bras le corps le défi de l’explosion démographique et de l’avenir de notre jeunesse », a-t-il dit mardi après-midi devant le parlement bruxellois.

Un des premiers actes concrets consistera en l’adoption en première lecture du Projet de Plan de Développement Durable. Rudi Vervoort réunira aussi les partenaires sociaux bruxellois « pour un sommet extraordinaire » dans le courant du mois de mai. Objectif: fixer un certain nombre d’objectifs concrets dans le cadre du « new deal » signé en 2011 afin de faire profiter un plus grand nombre de Bruxellois, en particulier les jeunes, des emplois disponibles.

Réunis en séminaire durant un week-end, les ministres devront ensuite définir pour chaque département des objectifs concrets à atteindre. Le gouvernement s’attardera notamment sur le développemenbt de 7 zones d’intérêt régional (Reyers, Tour et Taxis, Josaphat, Heysel, Schaerbeek-formation, le canal et l’Hippodrome de Boitsfort).

Il abordera les pôles de compétence en matière de formation, en ne s’arrêtant pas forcément aux limites institutionnelles pour avancer des demandes en matière d’enseignement, les infrastructures culturelles et sportives, la justice sociale, les bases d’une réforme fiscale, dans le contexte des nouvelles compétences fédérales, l’alliance emploi-environnement, et la gouvernance bruxelloise, a expliqué le nouveau ministre-président socialiste.

L’opposition se veut indulgente pour Vervoort

Les principales forces de l’opposition au parlement bruxellois se sont montrées plutôt indulgentes mardi, à l’égard du nouveau ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, et de sa déclaration politique faite mardi après-midi devant les députés. Elles l’ont été beaucoup moins pour le gouvernement « olivier » qu’il dirige désormais, après le départ de Charles Picqué.

« Votre installation à quelques mois de l’épilogue de ce gouvernement n’appellera aucun renouveau, tout au plus quelques annonces placées judicieusement pourront être entendues afin de rompre les quelques mois qui nous séparent de la campagne de 2014. Le temps n’est plus aux promesses, il est déjà au bilan », a notamment dit Vincent De Wolf. Le chef du groupe MR a rappelé à Rudi Vervoort qu’il avait tenu de tels propos à l’arrivée de feu Jacques Simonet (MR) en 2004, au moment de la démission forcée du ministre-président libéral Daniel Ducarme.

Vincent De Wolf s’est par ailleurs livré à un bilan négatif du gouvernement bruxellois dans son ensemble, laissant entendre qu’il n’attendait aucun miracle de la part du nouveau ministre-président.

Pour les FDF, Didier Gosuin s’est voulu positif sur la méthode de travail affichée par Rudy Vervoort: se fixer des objectifs concrets et les atteindre. Il a par contre jugé que pour le gouvernement, cela venait beaucoup trop tard puisque cela fait dix ans que la majorité de type « olivier » est en place. Pour lui, « on ne fixe pas le plan de vol au moment de l’atterrissage ».

Dans les rangs de l’opposition flamande, Elke Roex a également laissé le bénéfice du doute à Rudi Vervoort dans un contexte défavorable pour lui: celui d’une réaction trop tardive voire trop passive de la Région face au chômage, aux problèmes de mobilité et à une production de richesse qui ne profite que très peu aux Bruxellois.

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