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RTBF : « Un blanc-seing pour faire tout ce qu’elle veut ! »

Elles n’en démordent pas : les associations représentant la presse quotidienne, la presse magazine, les sites d’information et les radios privées dénoncent le projet de modification du décrat RTBF. A leurs yeux, la radio-télévision publique recevrait carte blanche pour les concurrencer sur tous les fronts.

Les associations représentant la presse quotidienne, la presse magazine, les sites d’information et les radios privées ont adressé jeudi une lettre à Fadila Laanan, ministre de l’Audiovisuel, ainsi qu’à tous les membres du gouvernements de la Communauté française et aux présidents de parti, afin de dénoncer le projet de modification du décret RTBF, peut-on lire vendredi dans plusieurs quotidiens.

Ils considèrent en effet le texte comme « un blanc-seing à la RTBF pour faire tout ce qu’elle veut ».

« Ce texte est en réalité une extension radicale des compétences de la RTBF »

Les critiques portent surtout sur la mise en place d’une procédure d’évaluation que la RTBF devra initier à l’avenir en cas de lancement d’un nouveau service important ou de la modification d’un service existant. Cette procédure est exigée par l’Europe pour permettre de déterminer si le service en question répond à un véritable besoin sur le marché et s’il ne présente pas d’effets négatifs pour le marché et les opérateurs privés.

Les éditeurs critiquent la manière dont l’exigence européenne a été transposée dans le décret : « Ce texte est en réalité une extension radicale des compétences de la RTBF et des pouvoirs de son conseil d’administration, associée à la mise en place d’une pseudo-procédure d’évaluation », écrivent-ils dans leur lettre.

Une procédure devant les juridictions européennes est également en cours

Le coeur du débat est une nouvelle fois le périmètre d’activité de l’opérateur public, qui était déjà au centre du procès que les éditeurs de journaux avaient intenté à la RTBF en 2011 afin qu’elle cesse ses activités de presse écrite et publicitaire sur l’Internet.

Les éditeurs avaient été déboutés mais ils ont décidé d’aller en appel. Une procédure devant les juridictions européennes est également en cours. Les signataires de la lettre demandent le retrait du texte visant à modifier le décret et l’organisation d’une concertation.

LeVif.be, avec Belga

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