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Reynders veut voir l’Iran intervenir davantage dans la politique internationale

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders est satisfait de la présence de l’Iran autour de la table dans le dossier syrien, mais la république islamique devrait également progressivement jouer un rôle dans les autres dossiers internationaux, estime-t-il.

Le ministre s’est entretenu lundi avec le président iranien Hassan Rohani. « Je ne suis pas naïf », et le respect de l’accord sur le nucléaire doit être contrôlé de près, a-t-il également déclaré à l’issue de la réunion.

C’est la deuxième fois en deux ans que Didier Reynders rencontre le président Rohani à Téhéran. Il a rappelé les bonnes relations qui unissent la Belgique et l’Iran depuis 125 ans. En cadeau, il a offert une copie d’un télégramme de 1980 envoyé à Bruxelles par le premier ambassadeur belge où il est question d’un « très bon accueil ».

Les relations entre les deux pays n’ont jamais cessé, a souligné le vice-Premier ministre, même si les sanctions économiques les ont rendues un peu plus difficiles. M. Reynders a cité plusieurs domaines où les liens pourraient être renforcés, par exemple sur le plan culturel via Bozar. La levée (conditionnelle) des sanctions économiques contre l’Iran sera un nouveau départ, espère-t-il.

Hassan Rohani doit se rendre prochainement à Rome et au Vatican puis à Paris. Le chef de la diplomatie belge l’a invité à poursuivre son voyage en Belgique, pour une visite bilatérale et de l’Union européenne. Le ministre belge est satisfait que l’Iran participe aux discussions internationales sur la crise en Syrie. « C’était important pour nous d’avoir tout le monde à bord, tant la Turquie et les Etats du Golfe que l’Iran. » Cela n’était pas possible il y a quelques années mais la détérioration de la situation a peut-être déclenché une prise de conscience chez certains, a-t-il affirmé. Le libéral prône avant tout une « solution politique ». A présent, il faut définir qui sont les terroristes et qui appartient à l’opposition modérée.

Une période de transition sera nécessaire mais, pour Didier Reynders, il est clair que le président Bachar al-Assad devra ensuite s’effacer. « Il ne peut pas y avoir d’impunité », a-t-il insisté, tout en rappelant que le processus de négociation ne fait que commencer. Avant l’entretien avec Hassan Rohani, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que seule la Syrie pouvait décider du sort de son président. L’Iran, tout comme la Russie, est un allié du gouvernement syrien, qu’il appelle à soutenir dans son combat contre l’Etat islamique.

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