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Reynders suspend le détachement de diplomates au sein de missions internationales

Le Vif

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé à ses diplomates une « suspension temporaire (pour un an) des détachements dans le cadre de missions internationales » en raison de « la réduction de plus en plus sensible des effectifs au sein de notre département », indique une note signée par le chef de la diplomatie belge dont l’agence BELGA a obtenu mercredi une copie.

« En vue de garantir son fonctionnement efficace, j’ai décidé, sur proposition du Comité de direction (du Service public fédéral Affaires étrangères), de réserver une réponse négative à toute nouvelle demande de congé pour l’exercice d’une mission internationale, quel que soit l’organisme concerné (SEAE, Nations Unies, OSCE, …) et que cette demande émane d’un agent en poste ou affecté à l’administration centrale », ajoute cette note, adressée aux quelque 130 chefs de poste que compte la diplomatie belge.

Le SEAE est le Service européen pour l’Action extérieure, dirigé par la haute représentante pour la politique étrangère de l’Union européenne, Catherine Ashton. L’OSCE est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, dont le siège est à Vienne, mais qui dispose de missions dans plusieurs pays de la zone euro-atlantique et dont une des tâches est l’observation des élections.

« Cette décision ne vise toutefois pas les demandes de renouvellement d’un congé pour l’exercice d’une mission internationale qui a déjà été octroyé. Celles-ci continueront à être examinées sous l’angle de l’intérêt de la poursuite de la fonction pour le Département (des Affaires étrangères) et pour la politique étrangère de la Belgique », ajoute M. Reynders (MR) dans ce courriel.

Selon lui, cette mesure est prise pour une année « à compter de l’envoi de ce courriel ». Une évaluation de la situation interviendra à l’issue de cette année, poursuit le ministre.

Selon M. Reynders, cette suspension ne s’applique toutefois pas à la participation, autorisée par un « ordre de marche », à des activités planifiées par des organisations internationales, telles l’observation ou la supervision d’élections sous l’égide de l’OSCE. Les modalités de participation à de telles activités demeurent inchangées, assure-t-il.

La semaine dernière, un diplomate belge de haut rang, Walter Stevens, ancien chef de cabinet de l’ex-ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, a été désigné pour présider le Comité politique et de sécurité (CoPS) de l’Union européenne en remplacement du Suédois Olof Skoog. M. Stevens dirigeait depuis deux ans le service « gestion des crises et planification » du SEAE.

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