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Reynders conteste fermement les déclarations du président Assad

« Le président Assad et son régime n’ont aucun respect pour les Nations unies, le droit international, ni le droit international humanitaire », a affirmé mardi le ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders, contestant les déclarations du président syrien Bachar el-Assad lors d’un entretien accordé à trois média belges.

« Le récent rapport d’Amnesty International sur les horribles violations des droits de l’homme dans les prisons syriennes prouve que la communauté internationale ne peut et ne doit faire aucune concession à cet égard et que les auteurs de ces crimes barbares doivent être punis. », a-t-il ajouté.

Le président syrien a notamment déclaré qu’il n’était pas reconnaissant envers la Belgique d’avoir déployé des avions F-16 pour lutter contre l’État islamique (EI), et qualifié l’opération de la coalition internationale contre l’EI « d’illégale » et en « violation de notre souveraineté ». M. Reynders a souligné, de son côté, que le Conseil de sécurité des Nations unies avait reconnu Daech comme une menace pour la paix et la sécurité internationales et que les actions militaires contre Daech résultaient d’une demande du gouvernement irakien pour assistance dans l’exercice de son droit à la légitime défense.

« Pour pouvoir lutter efficacement contre Daech, des opérations également au-dessus de la Syrie sont indispensables », selon une analyse juridique partagée par tous les membres de la Coalition internationale contre Daech qui a justifié l’approbation par le parlement belge de l’extension de l’opération belge à la partie du territoire syrien contrôlée par Daech. La Belgique prend les plus grandes mesures de précaution possibles pour éviter les pertes civiles », a ajouté M. Reynders, dans un communiqué.

Le Vice-premier ministre belge a enfin souligné que la Belgique s’était toujours pleinement engagée dans la lutte contre l’impunité dans le conflit en Syrie en plaidant pour un renvoi du dossier à la Cour pénale internationale et en introduisant à l’Assemblée générale de l’ONU une résolution, approuvée par une grande majorité, pour établir un mécanisme de récolte de preuves sur les crimes de guerre et contre le droit international humanitaire.

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