© Gaëtan Nerincx/Huma

Réunion de crise au Crioc : résultats vendredi

Le conseil d’administration du Crioc, convoqué ce jeudi midi pour une réunion de crise, s’est achevé vers 16 h. Les administrateurs ont décidé de ne communiquer le contenu de leurs discussions à la presse que ce vendredi 22 juin.

Pour rappel, la convocation de cette réunion était intervenue hier, après la publication, par le directeur général Marc Vandercammen, d’un communiqué de presse relatif aux deux audits qui viennent d’y être réalisés au sein du Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs.

Le courroux du conseil d’administration s’appuyait sur trois motifs. D’abord, le directeur général s’est adressé à la presse alors qu’il lui avait été explicitement demandé de ne faire aucune sortie médiatique sur le sujet. Ensuite, Marc Vandercammen s’était exprimé sur des audits dont il ne connaissait pas le contenu, vu qu’il n’en disposait pas ou, en tous cas, qu’il n’était pas officiellement censé en disposer. Enfin, le communiqué de presse qu’il a signé à titre personnel recelait des approximations ou interprétations qui ont provoqué l’exaspération de certains administrateurs.

« Affirmer, par exemple, qu’il n’y a pas eu de manipulation volontaire des enquêtes ne revient pas à dire qu’il n’y a pas eu de fautes méthodologiques dans les recherches du Crioc. De la même manière, ce n’est pas parce qu’aucune trace de harcèlement moral n’a été relevée par l’auditeur qu’il n’y a pas de problèmes dans la gestion du personnel. Ce sont des contre-vérités que nous ne pouvons accepter » détaillait un membre du conseil.

Les Mutualités chrétiennes, qui disposent d’un siège au conseil d’administration, avaient fait savoir qu’elles ne se ralliaient pas au communiqué de presse du directeur général du Crioc, pour lequel le conseil d’administration n’avait pas été consulté.

Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB qui dispose également de représentants au conseil, avait, pour sa part, fait savoir que « si Marc Vandercammen est amené à quitter son poste au Crioc, il partira sans parachute doré. Ou alors, ce sera sans nous. Nous dénonçons cette pratique dans les banques et les grandes entreprises, ce n’est pas pour les tolérer dans le non-marchand ».

Laurence van Ruymbeke

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