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Rétro 2016: Affaire Wesphael, la fin d’une tragédie

Christophe Leroy
Christophe Leroy Journaliste au Vif

Les objectifs rivés sur un homme en pleurs, qui étreint sa fille. Les micros aux aguets pour capter quelques mots d’une voix tremblante, puis politicienne. La scène se déroule le 6 octobre, devant le palais de justice de Mons. Après un feuilleton dramatique de presque trois ans, Bernard Wesphael, 58 ans, est acquitté par la cour d’assises du Hainaut.

Les jurés ont établi une vérité judiciaire, au bénéfice du doute : l’ex-député wallon n’a pas tué son épouse, Véronique Pirotton, dans la chambre 602 de l’hôtel Mondo à Ostende, le soir du 31 octobre 2013. La thèse de l’étouffement n’est pas validée, celle de l’intoxication n’est pas confirmée.  » Si une petite possibilité existe, si petite soit-elle, que l’intoxication soit plausible, votre réflexion s’arrête ici « , avait précisé Jean-Philippe Mayence, l’avocat de l’accusé, au jury populaire. A sa sortie, devant les caméras, Wesphael se confie :  » Je vais essayer de me reconstruire.  » Dès le lendemain du verdict paraît Assassin, le livre qu’il a écrit en prison pour dire sa vérité. Un mois plus tard, celui qui a créé le vacillant Mouvement de gauche en 2012, après avoir cofondé le parti Ecolo dans les années 1980, confirme son intention de revenir en politique. Une énième renaissance. Sans doute la plus ardue de toutes.

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