Emmanuel De Bock © Belga

RER : Jamais un gouvernement n’a aussi peu investi dans la mobilité

DéFI a reproché jeudi au gouvernement fédéral et à son ministre MR de la Mobilité, d’avoir postposé les investissements initiaux pour le RER et de ne pas favoriser la mise en oeuvre d’une « véritable politique de la mobilité alternative à la voiture ».

La formation amarante a par ailleurs demandé au gouvernement wallon d’inscrire la modification de la clé 60/40 à l’ordre du jour du prochain comité fédéral de concertation « Mobilité », jugeant que cette clé ne tient pas compte des besoins de la Wallonie pour le développement du rail.

« Comment le gouvernement fédéral et le ministre Bellot peuvent-ils faire avancer le RER, alors qu’ils ont imposé une forte diminution des investissements ces 4 dernières années », s’est interrogé le chef du groupe DéFI au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock, dans un communiqué.

S’appuyant sur son analyse des rapports financiers d’Infrabel des 8 dernières années, Emmanuel De Bock a souligné qu’Infrabel avait diminué de plus de 80%, dans ses investissements, les montants réellement affectés au RER, depuis 2013. Ceux-ci représentaient 28 à 29 % du total des investissements d’Infrabel en 2011 et 2012. Ils sont tombés à 20% en 2013, 12% en 2014 et 2015 et à peine 6% en 2016.

S’appuyant sur son analyse des rapports financiers d’Infrabel des 8 dernières années, Emmanuel De Bock a souligné qu’Infrabel avait diminué de plus de 80%, dans ses investissements, les montants réellement affectés au RER, depuis 2013. Ceux-ci représentaient 28 à 29 % du total des investissements d’Infrabel en 2011 et 2012. Ils sont tombés à 20% en 2013, 12% en 2014 et 2015 et à peine 6% en 2016.

A ses yeux, le gouvernement fédéral qui fait la leçon à la Région bruxelloise sur le sous-investissement en matière d’entretien des tunnels, « ferait bien de balayer devant sa porte »… « La SNCB tarde à élargir la zone tarifaire MTB qui ne nécessite pourtant aucun investissement alors que cela permettrait à 20.000 automobilistes bruxellois et non-bruxellois de choisir la combinaison train-tram-bus-métro », a-t-il conclu.

DéFI a par ailleurs demandé au gouvernement wallon MR-cdH d’inscrire la modification de la clé 60/40 à l’ordre du jour du prochain Comité fédéral de concertation « Mobilité ». Pour le président du parti, Olivier Maingain, et le chef de file de l’aile wallonne de DéFI, Jonathan Martin, cette clé ne tient pas compte des besoins de la Wallonie pour le développement du rail en raison de ses spécificités (distances, relief, etc.). Cela a eu pour effet de pénaliser le RER en Wallonie, par l’arrêt de certains chantiers au seul motif du respect de ce quota budgétaire.

« Aujourd’hui, cette clé injuste s’applique, à nouveau, au 1,5 milliard d’euros qu’entend mobiliser le ministre MR de la Mobilité, François Bellot, dans son prochain plan d’investissement destiné à moderniser le réseau. Elle offre un chèque en blanc de quelque 370 millions d’euros à la Flandre pour développer des investissements autres que le RER, là où la Wallonie n’en reçoit que 68 », ont-ils fait valoir dans un communiqué commun.

A leurs yeux, il convient que le gouvernement wallon MR/cdH se dote de véritables objectifs de mobilité ferroviaire, en ce compris à l’international et dans les zones rurales. Outre le RER, la Wallonie se doit également de défendre d’autres dossiers stratégiques, comme la liaison Athus-Meuse qui relie le sud de l’Europe via Dinant et Virton, et une véritable liaison avec l’aéroport de Charleroi.

Contenu partenaire