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RER: Di Antonio réclame une réunion du comité exécutif des ministres de la Mobilité

Le ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio, a réclamé dimanche une réunion d’urgence du comité exécutif des ministres de la Mobilité, qui rassemble le fédéral et les Régions, pour obtenir des éclaircissements sur l’état d’avancement du projet de RER en Wallonie après avoir entendu des propos qu’il a qualifié d' »inquiétants » tenus par l’administrateur délégué de la SNCB, Jo Cornu.

Le patron des chemins de fer belges, qui était sur le plateau de l’émission Les Décodeurs de la RTBF, a semblé indiquer que la mise à quatre voies des deux lignes du RER prévues pour relier Bruxelles et la Wallonie – les lignes 124 et 161 – ne serait peut-être pas nécessaire grâce à l’introduction de nouvelles technologies, comme le pilotage automatique des trains. « Cela va venir » et « augmenter la capacité des réseaux de 20% », a-t-il affirmé.

« S’il n’y a pas d’argent, il faut être pragmatique », a ajouté M. Cornu.

M. Di Antonio (cdH) a, dans un communiqué, qualifié ces propos d' »inquiétants » car semblant à nouveau remettre en cause la mise à quatre voies des lignes 124 (entre Bruxelles et Nivelles) et 161 (entre Bruxelles et Ottignies).

Selon le ministre, M. Cornu justifie une version « light » du RER par le manque de moyens lié aux économies imposées par le gouvernement fédéral.

M. Di Antonio dit regretter que les économies réalisées sur le rail belge se fassent systématiquement au détriment des usagers wallons. Il a réclamé à la ministre fédérale de la Mobilité, Jacqueline Galant (MR), de « défendre les intérêts du sud du pays dans les choix stratégiques fédéraux liés à la mobilité ».

Il a également demandé une réunion urgente du comité exécutif des ministres de la Mobilité, comme le prévoit la convention RER du 4 avril 2003, une requête soutenue par la cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck. « Toute prise de décision concernant cette convention et ses annexes, où sont définies les conditions d’amplitude, de fréquence et de vitesse commerciale du RER, ne peut en effet se faire qu’après avoir été soumise à l’approbation des gouvernements régionaux et du gouvernement fédéral », a rappelé le ministre wallon de la Mobilité.

Lors de l’émission C’est pas tous les jours dimanche sur la chaîne privée RTL-TVI, Mme Fonck a pour sa part également réclamé la tenue d’une réunion de concertation entre les différentes sociétés de transport publics (SNCB, TEC, STIB et de Lijn). Mme Fonck a également réclamé une réunion entre les différentes sociétés de transport publics

Mme Galant avait annoncé jeudi, après une polémique causée par de précédentes déclarations, le dépôt prochain au gouvernement d’un « dossier complet à la fois technique et financier précisant un calendrier réaliste » de tous les travaux des lignes 161 et 124. Elle a réaffirmé à la Chambre sa volonté d’achever l’ouvrage en procédant à la mise à quatre voies de l’ensemble du réseau, suivant l’objectif prévu initialement et l’accord de gouvernement de l’équipe Michel 1er.

Lors du débat dominical que la RTBF a consacré notamment à cette polémique, le député-bourgmestre de Braine-l’Alleud – une commune directement concernée par la mise en service du RER -, Vincent Scourneau (MR), a rappelé que le Premier ministre Charles Michel avait confirmé la mise en oeuvre effective de ce réseau express régional, y compris la mise à quatre voies de l’ensemble des zones concernées, qui fait partie de l’accord de gouvernement. « Cela a été dit, redit et confirmé », a dit M. Scourneau.

Sur RTL-TVI, le député wallon François Bellot (MR), a expliqué les retards « extrêmement longs » pris dans la réalisation du RER en Wallonie par les nombreux recours déposés par des riverains des voies à élargir et des autorités locales, alors qu’en Flandre la procédure, nettement plus rapide, n’a pris selon lui que 24 mois.

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