Le Premier ministre Charles Michel. © AFP/Thierry Charlier

RER: Charles Michel pour un audit de la Cour des comptes

Le Premier ministre Charles Michel a exprimé mardi son soutien à l’idée d’une enquête de la Cour des comptes sur le dossier RER, ainsi que l’ont demandé les écologistes.

Les Verts ont proposé que la Cour des comptes enquête sur l’utilisation du Fonds RER depuis son origine, en 2003, examine les raisons des dépassements budgétaires et temporels du projet ainsi que les méthodes de contrôle et la coopération entre les différentes entités du groupe SNCB.

Alors qu’il devait être réalisé en 2012, le RER a connu un retard considérable en Wallonie. Le Premier ministre a assuré les députés de sa volonté de trouver rapidement des solutions pour permettre au projet d’être achevé.

« On va se mobiliser de toutes nos forces pour que des pistes de solution soient soumises au gouvernement dans les meilleurs délais. (…) Oui, il y a un problème de financement. Oui, il faut trouver des solutions et oui, il faut travailler vite », a déclaré Charles Michel en Commission de l’Intérieur de la Chambre, en réponse à une interpellation de Karine Lalieux (PS).

La situation du RER est connue depuis longtemps, a fait remarquer le Premier ministre. M. Michel a mis en cause certains choix opérés dans le passé, notamment la construction de gares à Anvers (environ un milliard d’euros), à Liège (environ 500 millions) et Mons (environ 200 millions d’euros), représentant largement la somme qui manque pour finir le réseau, variant de 700 millions à 900 millions.

La députée de l’opposition a exhorté le gouvernement à profiter de ses travaux budgétaires le mois prochain pour dégager les moyens manquants. « Aujourd’hui, je vous demande un geste politique », a-t-elle déclaré.

L’une des difficultés de mise en oeuvre des investissements ferroviaires en Belgique est l’existence d’une clé de répartition 60/40 entre la Flandre et la Wallonie. Un groupe de travail étudie la possibilité de la rendre pluriannuelle, a indiqué il y a trois semaine, la ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant.

Le Premier ministre ne s’est pas engagé sur cette question. Il a rappelé que le respect de cette clé, coulée dans des textes en 2001, impliquait des arbitrages réguliers sur les investissements réalisés et leur déroulement dans le temps.

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