© Frédéric Pauwels/Huma

Reportage sur le Tour de France : deux Belges dans la course

Romain Zingle, originaire de Chimay, dispute à 25 ans son deuxième Tour de France. John Lelangue, manager de la puissante équipe BMC, cornaque Cadel Evans et Philippe Gilbert. Le Vif/L’Express s’est calé dans leur sillage lors du passage de la Grande boucle en Belgique. Récit.

Entre eux, le rapport de forces est aussi inégal qu’entre David et Goliath. Le premier, ligoté par son statut de simple soldat du Tour, est condamné à subir la course. Le second, général cinq étoiles, a l’ambition d’en prendre le contrôle et d’en écrire le scénario.
Romain Zingle, dossard 89, est l’un de ces coureurs discrets, quasi anonymes, qui composent le peloton. John Lelangue, lui, appartient à cette poignée d’hommes appelés à peser lourdement sur l’issue de l’épreuve : manager de l’écurie BMC, tenante du titre, il tentera à nouveau d’amener son champion, l’Australien Cadel Evans, sur la plus haute marche du podium.

Ni l’un ni l’autre ne sont de grands bavards. Question de tempérament, s’agissant du rouquin de l’équipe Cofidis, qui a grandi à Macon, près de Chimay. Romain Zingle, 25 ans, n’aime pas l’esbroufe. Ni bad boy à la Cavendish, ni play-boy à la Tom Boonen, c’est un coursier humble, réservé et raisonnable. John Lelangue non plus ne s’épanche guère dans les médias. Il parle avec aisance, certes, mais se livre peu. Par calcul. Il sait que les confidences peuvent vite se retourner contre leurs auteurs. Mieux vaut planifier ses batailles loin des micros et des caméras.

PRÉLUDE

Mercredi 27 juin. La formation BMC a établi ses quartiers d’avant-Tour en bout de piste, à l’hôtel Park Inn de l’aéroport de Liège. Survolé par les quadrimoteurs, longé par l’autoroute E40, le lieu est tout sauf bucolique. Mais il se situe à l’écart de la Cité ardente, de son agitation et de ses tentations, raison pour laquelle John Lelangue l’a choisi. Huit jours plus tôt, le manager a officialisé sa sélection pour la Grande boucle. Deux Américains, un Belge, un Australien, un Italien, un Suisse, un Français, un Britannique, un Allemand. Neuf gars, huit nationalités. Un effectif cosmopolite, bien dans l’esprit de l’équipe, basée aux États-Unis et sponsorisée par une marque de cycles haut de gamme battant pavillon suisse.
Vendredi 29 juin. L’auguste hôtel Verviers, lové dans une ancienne gare bâtie au 19e siècle, domine la rue de la Station. L’armada Sky, avec son imposant camion Volvo, ses camping-cars et ses Jaguar rutilantes repeintes en bleu et noir, a pris possession d’un bon quart du parking. Le hall d’entrée est une ruche, où se croisent coureurs aux mollets épilés, reporters de la BBC et attachées de presse tout sourire. Au bar, les mécanos néerlandais de l’équipe Rabobank avalent la bière à grandes lampées. La musique va fort, les baffles diffusent des suavement et des besame. On y retrouve Romain Zingle, un peu tendu à la veille du grand départ. Le voilà reparti pour un Tour, son deuxième.

L’aménagement de la maison qu’il vient d’acquérir à Villers-la-Tour, dans la botte du Hainaut, à un jet de pierre de la frontière française, attendra le mois d’août. « L’an passé, raconte-t-il, c’était ma deuxième saison pro et je vivais un stress permanent. Je n’étais pas préparé pour le Tour de France. J’ai connu des moments vraiment hard, comme dans le Galibier. J’ai fini au courage. Plus dur que ça, je crois que je ne connaîtrai jamais. Cette fois, je me sens prêt, physiquement et mentalement. J’ai moins peur d’aller frotter avec les vedettes. Je sais qu’il y aura des étapes difficiles, mais je ne pense pas que je finirai cramé comme en 2011. »

ACTE 1. Samedi 30 juin, prologue à Liège, 6 km.

Parc d’Avroy, on croise un ex-gardien des Diables rouges en goguette, Jean-Marie Pfaff, et un Premier ministre en vedette, Elio Di Rupo. Comme à chaque fois que le Tour s’ébroue, un parfum de vacances flotte dans l’air, une quiétude toute estivale que ne parvient à étouffer ni l’enjeu de la compétition, ni la vulgarité de la caravane publicitaire, ni l’indiscipline bruyante du public liégeois.
Sur la porte arrière du car Cofidis, un membre du staff a collé l’ordre de départ des 198 concurrents, qui vont s’élancer de minute en minute à partir de 14 heures. Celui de Romain Zingle est programmé à 16 h 25, dans un peu moins de quatre heures. C’est le moment d’avaler ce qui sera son seul repas de midi, une part de « Gatosport », sorte de cake riche en glucides, très digeste. « Avant un effort aussi violent, il faut arriver au départ léger. Sinon, tu vomis tout. » Le déjeuner a été plus consistant : muesli, pain, miel, filet de dinde, poulet. Et un café. « Avant, je n’en prenais pas. Maintenant, j’en ai besoin pour me réveiller. »

Romain Zingle n’a appris sa sélection avec certitude que cinq jours plus tôt. Une confirmation tardive, peut-être liée aux remous qui viennent d’ébranler son équipe. Éric Boyer, manager de Cofidis depuis 2005, a été limogé le lundi 25 juin « pour manque de résultats », et remplacé in extremis par Yvon Sanquer. Cet homme débonnaire, aux cheveux poivre et sel coiffés en brosse, n’a rencontré les neuf coureurs repris pour le Tour que le jeudi, deux jours à peine avant le départ. Qu’importe, il a les idées claires sur les trois semaines de course qui s’annoncent. « Compte tenu de la condition ascendante de notre leader, Rein Taramae, le grand objectif de l’équipe sera de ramener le maillot blanc de meilleur jeune. » La sélection Romain Zingle, au détriment d’autres coureurs de l’équipe, qui étaient eux aussi candidats pour le Tour ? « A partir du moment où on a choisi d’accompagner Rein vers un bon positionnement au classement général, il fallait des équipiers capables de faire du boulot, comme on dit. Romain rentre dans ce cadre-là. Ce n’est pas péjoratif. Il a un rôle de protection rapprochée auprès de Rein, pour lui donner de la sérénité, le protéger du vent, l’amener en tête du peloton. S’occuper de lui, quoi. Romain possède les qualités des coureurs belges, il n’a pas peur de frotter, il a l’habitude des classiques. Cela peut servir dans les étapes plates et rapides de la première semaine, où il y a toujours beaucoup de tension. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a été sélectionné. Yoann Bagot, qui n’a pas été retenu, présentait davantage un profil de baroudeur. Mais ce compartiment-là, on l’avait déjà avec David Moncoutié et Nicolas Edet. »

L’équipe BMC a planté ses installations à deux cents mètres de là. John Lelangue, baskets rouges et lunettes de soleil, détaille les opérations à venir. « Le vent va diminuer en cours d’après-midi, pronostique-t-il. On va s’adapter en fonction de ce paramètre-là et de nos reconnaissances du parcours. » C’est-à-dire ? « N’attendez pas qu’on dévoile nos plans… » Un septuagénaire bon pied, bon oeil, en chemise à carreaux, observe la scène. Robert Lelangue, directeur sportif d’Eddy Merckx au sein de la mythique Molteni, dans les années 1970, a transmis la science de la course à son rejeton. Une passion que John Lelangue a aussi cultivée auprès de son ami de toujours, Axel Merckx. Enfants, les deux garçons ont passé des heures ensemble, sur des terrains de foot, à imiter les stars du ballon rond. Tandis que le gamin du « Cannibale » se rêvait attaquant de pointe, le fils de « Bob » endossait le rôle de… l’entraîneur. « J’ai toujours eu ça en moi, confie l’intéressé. Ce n’est pas l’envie de diriger qui m’anime, mais le plaisir du management, au sens noble du terme. J’envisage mes interactions avec les coureurs comme un pouvoir un peu charismatique, plutôt que comme un rapport d’autorité. Même si, dans l’équipe, je dois rester le boss. »

16h10. Il est temps pour Romain Zingle de rejoindre la chambre d’appel, un étroit couloir de 3 mètres sur 20, délimité par des barrières Nadar, à l’intérieur duquel les concurrents tournicotent quelques minutes, juste avant le départ. Didier Rous, directeur sportif des Cofidis, décrit l’effort si particulier que son coureur s’apprête à livrer : « Six bornes, c’est court et long à la fois. Il faut être capable de partir très fort, puis de maintenir la vitesse. Mais il ne faut pas non plus être pendu à mi-parcours, après le deuxième rond-point, car tout le retour vers le boulevard d’Avroy, c’est vent défavorable, et là, si on n’a plus de jus, on perd énormément de temps. »

16h33. Huit minutes après Romain Zingle, George Hincapie se hisse sur la rampe de lancement. Le grand Américain (1m90) d’origine colombienne participe à son 17e Tour de France, un record absolu. Après avoir vécu au sein de l’US Postal les sept campagnes victorieuses de Lance Armstrong, le coureur de Greenville, Caroline du Sud, a choisi de mettre son expérience au service de la BMC et de Cadel Evans. « C’est un capitaine de route extraordinaire, s’émeut John Lelangue. Un maillon indispensable dans le dispositif de l’équipe. Mes yeux et mes oreilles dans le peloton. »

Le prologue ressemble à un espresso. Corsé, mais bref. Romain Zingle a roulé d’un bout à l’autre sur le grand plateau de 54 dents, « la plaque » comme disent les coureurs, alternant les pignons de 13 et de 14 dents. Un braquet herculéen. Une avancée de presque 9 mètres à chaque tour de pédale ! Quand il a coupé la ligne d’arrivée, le marquoir affichait 8 minutes et 1 seconde. On le sent déçu. « J’aurais voulu faire mieux, lâche-t-il. Je ne suis pas tout à fait ridicule, mais j’espérais 15 secondes de moins. Je suis parti un peu trop vite, le directeur sportif m’a dit de ralentir et après, je n’ai jamais réussi à ré-accélérer. » Il a le visage rougi, les cheveux collés par la sueur, mais il pense encore aux autres. « J’ai beaucoup entendu mon nom le long de la route. Cela fait plaisir, même si ça rajoute de la pression. Le seul problème, c’est que je ne sais pas dire bonjour à tout le monde. J’espère que je n’offenserai personne. »

En vertu d’une règle immuable selon laquelle le vainqueur du Tour précédent prend le départ en dernière position, Cadel Evans s’élance à 17h17. L’Australien lunatique boucle le circuit liégeois en 7 minutes 30. C’est 31 secondes de moins que Romain Zingle, classé 178e. Mais 13 de plus que le vainqueur du jour, Fabian Cancellara.

ACTE 2. Dimanche 1er juillet, Liège-Seraing, 198 kilomètres.

John Lelangue n’est pas du genre à s’auto-apitoyer. Ce matin, pourtant, il confie son soulagement. « Ces derniers jours, avec toutes les formalités à remplir, je trépignais, j’avais hâte que la course commence. Là, elle est partie, et bien partie pour nous. C’est plutôt sympathique de démarrer avec deux coureurs dans le top 10, Tejay Van Garderen 4e et Philippe Gilbert 9e. » Son leader, Cadel Evans, a concédé un peu de terrain sur celui qui s’annonce comme son grand rival dans la quête du maillot jaune, mais il en faut plus pour désarçonner le manager des BMC. « Perdre dix secondes sur Bradley Wiggins, c’est raisonnable. N’oubliez que Wiggins vient de la poursuite, une discipline qui se pratique sur 4 000 mètres. Un prologue de 6 kilomètres, c’était un exercice taillé pour lui. »

Romain Zingle brûle également d’entrer dans le vif du sujet, surtout après la petite déception de la veille. « Je vais essayer de prendre ma revanche très rapidement. Je suis chez moi, en Belgique, donc si je pouvais me montrer aujourd’hui, ce serait bien. » Il ne laisse rien paraître de son impatience ni de son anxiété, mais on le devine rassuré par ces petits rituels qui précèdent l’étape. Comme cet arrêt, dix minutes avant le départ, au stand d’un des sponsors du Tour. Devant l’étal, c’est comme s’il faisait son marché : deux gels énergétiques (goût mangue-passion-guarana et fraise-banane), deux barres céréales, ainsi qu’une pâte de fruits et noix. Par contre, il délaisse les « shots », une nouveauté dans la gamme de la marque, un sachet comprenant cinq petits bonbons sphériques au coeur liquide, disponibles avec ou sans caféine.
L’étape, une large boucle à travers les forêts bleutées des Ardennes, culmine à 652 mètres, au sommet de la Baraque de Fraiture. Elle se déroule sans histoires. Les six échappés sont rattrapés en bord de Meuse, au pied de la difficulté finale. Dans les ruelles escarpées de Seraing, où la pente voltige jusqu’à 18 %, les habituels costauds, Cancellara et Sagan en tête, dictent leur loi. Avec une courte avance sur Philippe Gilbert, quatrième au sommet de l’avenue du Centenaire.

Romain Zingle, lui, termine 119e, un peu plus de deux minutes derrière les cadors. « J’aurais voulu prendre l’échappée, mais mon équipier Nicolas Edet est sorti du peloton avant moi », regrette-t-il. Pour le reste, il s’estime chanceux. « J’étais sur le côté gauche de la route quand il y a eu une grosse chute à droite, à vingt kilomètres de l’arrivée. »

De retour à Verviers, dans le confort aseptisé de sa chambre d’hôtel, le troisième coureur wallon engagé sur ce Tour de France (aux côtés de Philippe Gilbert et de Maxime Monfort) se livre un peu plus que d’habitude. Il évoque ses débuts compliqués parmi l’élite, lui qui a terminé deux fois deuxième de Liège-Bastogne-Liège espoirs, réservé aux moins de 23 ans. « Dans les catégories jeunes, j’étais bon, y compris en chrono. Chez les pros, j’ai du mal. Je fais mon métier, j’ai décroché quelques placettes, mais il me manque encore un grand résultat. Peut-être que je dois encore attendre une saison ou deux avant d’exploser. Je me sens déjà plus costaud que l’année passée. Aujourd’hui, j’ai bien géré l’étape, je n’ai pas les jambes déchirées. » Christophe Hajaer, l’un des assistants sportifs de l’équipe Cofidis, est convaincu de son potentiel. « Dans cinq ans, je crois qu’il peut être au niveau de Philippe Gilbert », assure-t-il.

Dans sa valise pour le Tour, Romain Zingle n’a emporté qu’un seul objet non-sportif, un baladeur mp3. Il contient surtout des morceaux rythmés, que le coureur écoute le matin en se rendant au départ : Manu Chao, Noir Désir, Sean Paul, Seyfu, Moby… Mais aussi un peu de Vangelis, histoire de se relaxer le soir.
Comme après chaque étape, il a enfilé ses bas de contention, qui montent jusqu’aux genoux, pour accélérer le retour veineux. Romain Zingle est à l’image de presque tous les coureurs de sa génération : sérieux, appliqué, à des années lumières d’un Frank Vandenbroucke, l’enfant terrible du cyclisme belge, qui porta lui aussi le maillot de la « Cof », à la fin des années 1990. Une autre époque, celle du dopage généralisé et des excès en tout genre. « Romain, c’est un calme, un introverti, précise Julien Fouchard, son coéquipier normand, 25 ans comme lui. Mais sur le vélo, c’est un teigneux, comme moi. » Cela signifie dire quoi, être teigneux sur le vélo ? « Cela veut dire qu’on ne lâche rien. Dans la tête, c’est la guerre. On en rajoute tant qu’on peut. »

Acte 3, lundi 2 juillet, Visé-Tournai, 207 kilomètres.

Le grand cirque du Tour de France s’est posé à Visé. Le public y est aussi compact qu’à Liège et Seraing, aussi pressant dans sa soif de voir et de toucher les gladiateurs de la petite reine. John Lelangue n’entend-il pas les cris ? Ne voit-il pas les badauds qui font le siège autour du bus de l’équipe, avec l’espoir d’apercevoir l’idole, Philippe Gilbert ? Insensible à la furia qui l’entoure, le regard vif, le cheveu toujours impeccable, il commente la course de la veille, marquée par le retour d’un Philippe Gilbert percutant. « C’est vous, les journalistes, qui retrouvez le grand Philippe Gilbert, corrige-t-il, sans se départir de son flegme. Moi, je ne l’avais jamais perdu. » Entre le coureur de Remouchamps et son directeur sportif, une complicité est née. Lelangue s’est installé à Monaco pour mieux couver son protégé. Il précise toutefois : « Entre nous, il y a de l’amitié, c’est vrai. Mais pendant la course, c’est une relation de directeur sportif à coureur. »

L’ordinateur portable sous le bras, le smartphone à la ceinture, John Lelangue répond aux questions avec la même aisance en français, en néerlandais et en anglais. Archétype du directeur sportif 2.0, minutieux et méthodique, il n’a qu’une obsession : réduire la part de hasard inhérente à toute compétition cycliste. Sur le Tour, il a l’habitude de s’enfermer chaque soir dans sa chambre, une heure avant le souper, pour étudier la cartographie de la course. « John n’est jamais submergé, car il anticipe tout, il planifie tout en amont », indique Blandine Roquelet, l’attachée de presse de l’équipe BMC.

Une fois le départ donné, le peloton trace plein ouest, à travers la Hesbaye, le Namurois et la Wallonie picarde. L’épilogue se joue à Tournai. Dans l’ultime kilomètre, « Cav », l’ancien as de la piste devenu roi du sprint, se joue une nouvelle fois de la concurrence. Le cyclisme est un sport individuel qui se court en équipes, et à la fin, l’échappée matinale se fait reprendre et c’est Mark Cavendish qui gagne, voudrait-on écrire.

Trois cents mètres après la ligne, même scène qu’à Visé : John Lelangue répond aux journalistes, placide, comme s’il ne remarquait pas les enfants qui supplient pour un bidon, la bousculade sans merci que se livrent les journalistes désireux de glaner quelques mots de sa part, les coups de klaxon de la voiture Astana, qui tente de se frayer un chemin parmi la cohue.

Littéralement acculé contre le flanc du bus de l’équipe, il expose avec nonchalance sa satisfaction : aucun coureur de l’équipe n’a chuté. « C’est l’objectif tout au long des trois semaines, éviter les chutes. On sait que ça peut même arriver le dernier jour, sur les Champs Élysée. Mais les risques sont particulièrement élevés la première semaine. C’est pour cette raison qu’on a sélectionné plusieurs coureurs solides, habitués aux classiques, pour entourer Cadel Evans. »

Du côté des Cofidis, Romain Zingle a achevé sa deuxième étape sans souci majeur. Il attend beaucoup de la journée du lendemain, au final bosselé, qu’il prévoit « dur », « nerveux », et qui se termine par une arrivée pentue à Boulogne-sur-Mer. « C’est une étape piège, surtout si le vent qui vient de la mer souffle fort. Le genre de parcours qui me convient bien. Donc si j’ai de bonnes jambes, je devrais être devant. Demain, ce sera important pour moi de prendre l’échappée. »

L’aventure de Romain et de John durera encore vingt jours. Avant de goûter au bonheur suprême, de savourer le sentiment du devoir accompli, sur les Champs-Élysées. Si tout va bien.

François Brabant

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