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Rentrée scolaire : MR et Open Vld réclament des efforts supplémentaires

Le MR et l’Open Vld ont réclamé mercredi des efforts supplémentaires et plus de clarté dans la politique de création de nouvelles places d’école en Région bruxelloise, et plaidé pour plusieurs réformes.

Depuis l’opposition (l’Open Vld est dans la majorité à la Région-capitale mais pas à la Communauté flamande qui a la tutelle de cette matière via la VGC), les deux partis ont compilé les données des deux Communautés pour dresser une cartographie des besoins dans l’enseignement fondamental bruxellois, à l’horizon 2015, en tenant compte du boom démographique.

« On constate ainsi, par exemple, un déficit de programmation de places par rapport aux besoins à Schaerbeek (-3.226 places) mais un solde positif dans la commune voisine d’Evere (+301 places). Ce qui s’explique rationnellement par le fait que la Communauté française est déjà propriétaire de terrains à Evere », observe Françoise Bertieaux, chef de groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

A ses yeux, tenter de réguler les inscriptions dans le fondamental comme cela se fait dans le secondaire s’avérerait dans ce contexte « un désastre ».

Elle pointe du doigt la situation à Saint-Josse où les besoins (1.660 places) dépassent largement la programmation (225 places), ce qui signifierait que 86,5 pc des enfants de cette commune devraient être scolarisés en dehors.

Si Mme Bertieaux félicite le gouvernement bruxellois d’avoir pris la responsabilité de s’engager pour la création de 3.818 places, elle dit en revanche craindre pour les 5.516 nouvelles places programmées par les Communautés. « Je n’ai pas encore la moindre information sur un commencement d’exécution » en ce qui concerne la Fédération Wallonie-Bruxelles, fait-elle remarquer.

En compilant tous les efforts des autorités régionales et communautaires, soit 13.975 nouvelles places d’ici 2015 pour l’enseignement fondamental bruxellois, MR et Open Vld arrivent toujours à un déficit de 4.145 places par rapport aux besoins démographiques.

Ils avancent plusieurs solutions, comme la création d’un cadastre et d’une « agence immobilière scolaire ». Cette autre AIS, sur le modèle des agences immobilières sociales, mobiliserait des immeubles privés pour des extensions d’école, avec les avantages de la proximité et de la flexibilité.

La poussée démographique se doublant d’une pénurie d’enseignants, les libéraux bruxellois proposent de revoir la formation des enseignants (notamment pour l’enseignement en français ou néerlandais à des élèves pour qui il s’agit d’une langue étrangère), mais aussi de créer un service d’appui pédagogique pour venir immédiatement en aide à l’enseignant qui traverse une difficulté.

Le député flamand président de la VGC Jean-Luc Vanraes (Open Vld), de son côté, appelle le gouvernement flamand à respecter pour l’enseignement bruxellois la norme de 5 pc des dépenses communautaires à destination de Bruxelles. « Le rapport de la taskforce ‘Brussel’ de la VGC est clair: pour l’enseignement, on atteint à peine 3,97 pc ».

Concernant la pénurie d’enseignants, il plaide pour des stages obligatoires dans les grandes villes et la réactivation des échanges de professeurs entre écoles néerlandophones et francophones. Pour améliorer la connaissance de la langue de l’enseignement en classe, il propose d’abaisser à 3 ans l’âge de l’obligation scolaire, une compétence toutefois fédérale.

Le Vif.be, avec Belga

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