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Rentrée scolaire : les conditions de transport influencent la réussite des enfants

Un grand nombre de facteurs entre en ligne de compte pour la réussite scolaire des enfants. Les trajets entre l’école et le domicile influeraient également sur leurs capacités d’apprentissage alors que les conditions de transports sont assez déplorables chez nous, dénonce l’Union des Fédérations des Assocations de Parents de l’Enseignement Catholique (UFAPEC), surtout pour les élèves de l’enseignement spécialisé.

Les trois points noirs des transports sont la longueur des trajets, le manque de confort et un encadrement insuffisant, selon l’UFAPEC. Il serait essentiel d’offrir aux élèves les meilleures conditions de transport possibles afin de préserver leurs aptitudes scolaires.

Un parcours trop long…

D’après des chiffres présentés par les TEC, en mai 2010, 6,5 % des élèves devaient rester dans le bus durant plus de 3 heures par jour.

Or, selon l’UFAPEC, il est déconseillé de dépasser les deux heures de trajets par jour au risque que cela ait des répercussions négatives sur les capacités d’apprentissage de l’enfant. En effet, un si long trajet le fatigue. Il arrive fatigué à l’école et manque de concentration. Cela pourrait même mener à un décrochage scolaire, affirme l’UFAPEC.

Inconfortable…

Les enfants qui utilisent les transports scolaires sont souvent obligés de rester assis durant un long moment sans pouvoir bouger, ni aller au toilettes. De nombreuses compagnies de bus refusent également que les enfants boivent et mangent durant les trajets. De plus parfois les élèves doivent prendre plusieurs correspondances ce qui engendre un stress supplémentaire.

Et qui manque d’encadrement

L’encadrement des enfants par un éducateur spécialisé est loin d’être systématique dans les transports scolaires. Si un convoyeur est généralement prévu dans chaque véhicule, il est régulièrement dépassé par les événements car il ne possède par la formation adéquate pour réagir en cas de problèmes médicaux ou de conflits entre les enfants.

Le Secrétariat général de l’Enseignement Catholique (SeGEC) a réalisé une étude sur le temps de parcours des élèves de l’enseignement spécialisé qui démontre que la durée du trajet est supérieure à 3 heures par jour pour 12.5 % d’entre eux. Pour les enfants souffrant d’un handicap physique ou mental, les difficultés énoncées ci-dessus se voient renforcées.

Beaucoup de véhicules ne sont pas équipés pour accueillir les handicapés physiques. Et ce n’est pas plus simple pour les enfants souffrants d’handicap mental puisqu’ils ne sont pas toujours pris en charge par un éducateur vu le manque d’effectifs.

De plus, la Société régionale wallonne du transport (SRWT) désire augmenter les critères d’accès aux transports scolaires dans le but de faire des économies sur le transport scolaire, considéré comme trop onéreux. L’UFAPEC regrette que cette décision « n’ait pas fait l’objet de concertations préalables avec les acteurs concernés et demande que les caractéristiques des enfants ainsi que le lieu de leur domicile soient davantage pris en compte. »

E. M.

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