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Rencontre « sereine » entre Jean-Denis Lejeune et Michelle Martin

L’un des médiateurs ayant assisté à la rencontre vendredi soir entre Jean-Denis Lejeune et Michelle Martin a évoqué samedi un « climat serein », mais il s’est refusé à en dévoiler le contenu conformément aux voeux des parties. Jean-Denis Lejeune a déploré samedi matin sur son compte Facebook les fuites dans la presse concernant cette rencontre, à proximité du couvent de Malonne

« Il a fallu trois heures, voire trois heures et demie pour que les parties puissent s’exprimer dans un climat serein », a indiqué Laurent Goffaux, médiateur à l’asbl Médiante, à l’Agence BELGA. Une pause, souhaitée par les parties, a eu lieu au cours des échanges.

« Que ce soit ce cas-ci ou un autre cas, cela reste une rencontre émotionnelle. Tout s’est passé dans le calme, dans une certaine sérénité. Le fils de Jean-Denis Lejeune a accompagné son père pour le soutenir, je pense. Pour entendre aussi ce que Mme Martin avait à dire.

Mais c’est Jean-Denis Lejeune qui a parlé, qui a posé les questions. Son fils, lui, ne souhaitait pas s’exprimer », a relaté M. Goffaux.Sur le fond, le médiateur a rappelé qu’il était tenu à un devoir de réserve et de confidentialité. « Je ne peux pas dire si Jean-Denis Lejeune a obtenu des réponses à ses questions », a ajouté Laurent Goffaux. « Le contenu et les sentiments que ce contenu a générés appartiennent à M. Lejeune, à sa famille et à ses proches. C’est aux parties à apprécier ce qu’elles souhaitent éventuellement dire à leur entourage, voire à l’opinion publique. On espère, en tout cas, que les parties auront pu apprécier le travail de préparation que nous avons entrepris. »

« J’ai bien rencontré Michelle Martin, et je ne ferai aucun commentaire à ce sujet », a écrit Jean-Denis Lejeune sur son compte Facebook. « Je ne peux que déplorer les fuites dans la presse », a-t-il ajouté.

Michelle Martin, qui a été libérée en août après 16 ans de prison, avait sollicité une rencontre avec Jean-Denis Lejeune que celui-ci avait acceptée après réflexions. Le tribunal d’application des peines de Mons avait autorisé cette entrevue avant que l’ASBL Médiances, spécialisée dans la médiation entre victimes et auteurs de faits criminels, ne l’organise.

Le Soir et Het Laatste Nieuws indiquent que Mme Martin a probablement maintenu sa ligne défensive, faisant valoir son « rôle marginal » dans la mort de Julie, Melissa, An et Eefje. Des nouvelles révélations de sa part pourraient en effet lui valoir une inculpation.Sudpresse rapporte que Michelle Martin aurait fait part de sa disponibilité pour d’autres entrevues et qu’une partie de la conversation aurait tourné autour de la question de savoir ce qui allait être raconté à la presse, comment l’opinion publique allait interpréter cette rencontre. Jean-Denis Lejeune aurait posé des questions « pour les

autres parents ».

Sudpresse évoque les silences de l’entrevue, le calme et l’émotion qui a parfois submergé Jean-Denis Lejeune, tandis que Michelle Martin, en fin d’entretien, aurait pleuré.

Fin octobre, Jean-Denis Lejeune avait indiqué qu’il entendait « tourner la page » après cette rencontre.

Levif.be avec Belga

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