Olivier Maingain © BELGA

Rémunération des mandats: Maingain veut une réunion des présidents de partis francophones

Le président de DéFi, Olivier Maingain, a proposé dimanche une réunion des présidents de partis francophones pour que d’ici à l’été des mesures concrètes soient prises et traduites en textes de loi pour mettre des limites au statut pécuniaire des mandataires publics et au cumul des mandats.

Il importera ensuite de s’engager sur la voie de l’assainissement du paysage institutionnel francophone par la suppression d’intercommunales, d’organismes publics, et autres institutions qui paralysent la gestion publique à Bruxelles et en Wallonie, a dit M. Maingain, présentant ses voeux aux militants de sa formation à Louvain-la-Neuve.

Ce rassemblement a également été mis à profit pour leur faire connaître les têtes de listes qui défendront les couleurs de DéFI lors du prochain scrutin communal de 2018.

« Je formule cette proposition de négociation rapide entre partis francophones pour rétablir l’honneur de la gestion publique parce que c’est la seule manière de tenter de contenir la déferlante populiste et extrémiste », a notamment dit le président de DéFi, non sans avertir le PS, le MR et le cdH, de saisir cette balle au bond dans un délai de cinq mois. « Dans le cas contraire, nous mènerons campagne pour qu’ils soient encore plus lourdement sanctionnés par les électeurs », a-t-il ajouté.

Comme le vice-président exécutif du parti, Jonathan Martin, en d’autres termes avant lui, Olivier Maingain a répété qu’à ses yeux, le développement de la nébuleuse Publifin était le résultat d’une entente concertée entre tous les partis de pouvoir en Wallonie. Il a estimé que tous les mandataires qui ont bénéficié du système mis en place à Publifin et dans ses filiales devaient démissionner ou être révoqués, au besoin par l’adoption en urgence, d’un décret au parlement wallon. « Et ceux qui à la tête de Publifin ou de Nethys, tels que M. Stéphane Moreau, ont évidemment parrainé ce système d’omerta, doivent connaître le même sort. Sans sanction exemplaire, les partis de ces parvenus ne seront pas crédibles pour proposer un assainissement de la gestion publique en Wallonie ».

En ce qui concerne « l’affaire Chodiev/De Decker », « je dis au MR qu’il a la responsabilité de vérifier quels sont ses mandataires qui, de près ou de loin, ont été en relation avec les émissaires de l’Elysée dans l’affaire ‘Chodiev et consorts' », a souligné le président de DéFI.

Le président de DéFI a enfin déploré que ces dossiers occultent d’autres enjeux sociétaux et politiques du pays, et l' »action destructrice des fondements de notre société menée par le gouvernement De Wever-Michel ».

Aux yeux d’Olivier Maingain, « l’Etat N-VA étend son emprise bien-au-delà de tout ce qui avait été réalisé antérieurement par le CVP et d’autres partis flamands, et le MR, aveuglé par sa volonté de régler ses comptes politiques en Wallonie et à Bruxelles, est d’une telle faiblesse francophone que la N-VA ne doit même pas forcer ses exigences pour atteindre ses objectifs ».

Pour lui, il en résulte notamment une perte d’emplois et d’activités économiques pour la Wallonie et à Bruxelles dans les ministères, les organismes publics et autres institutions mis « prioritairement, voire exclusivement au service de la Flandre ». Le président de DéFI a annoncé dans ce contexte, le lancement d’une campagne d’information et de mobilisation des citoyens, baptisée « Etat N-VA, basta ».

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