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Relaxe faute d’interprète portugais : les traducteurs interpellent le politique

La Chambre belge des Traducteurs, Interprètes et Philologues (CBTIP) déclare lundi dans un communiqué avoir appris « avec consternation » qu’un ressortissant brésilien arrêté à Zaventem pour détention de cocaïne a dû être relâché car aucun interprète juré portugais n’a pu être trouvé pour procéder à son interrogatoire. La CBTIP lance un appel au gouvernement pour que l’État se penche « enfin et de toute urgence » sur la création et la mise en place d’un statut pour les traducteurs et interprètes jurés.

« En ce moment, pas moins de cinq propositions de loi visant à réglementer le statut du traducteur et/ou interprète jurés dorment dans les tiroirs de la commission Justice du parlement belge. Ces propositions de loi prévoient entre autre la création d’un registre national des traducteurs et interprètes jurés, qui aurait probablement permis au juge d’instruction de trouver un interprète », réagit la CBTIP.

La Chambre belge des Traducteurs, Interprètes et Philologues s’étonne « qu’à notre époque, chaque tribunal travaille encore avec sa propre liste de traducteurs et interprètes et applique ses propres règles pour les nommer ». Pour la CBTIP, les importants retards de paiements des honoraires des traducteurs et interprètes peuvent également expliquer la difficulté de trouver des candidats. « Certains de nos membres nous signalent que des états de frais datant de décembre 2011 ne leur ont toujours pas été payés ».

Un Brésilien interpellé vendredi à l’aéroport de Bruxelles en possession de quatre kilos de cocaïne, a été relaxé samedi par un juge d’instruction. Selon l’avocate du suspect, Me Mieke Thijssen, aucun interprète portugais n’avait pu être trouvé pour traduire les propos de son client. L’homme serait reparti au Brésil.

Avec Belga

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