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Réformes: De Wever reste sceptique

Le président de la N-VA Bart De Wever n’est pas très optimiste sur le déroulement des discussions portant sur la révision de la loi de financement. Invité à l’occasion de la rentrée du centre d’études politiques de l’université de Gand, M. De Wever a fait passer un message qui vient quelque peu à rebours des discours entendus ces dernières heures.

Le président de la N-VA a répété qu’il fallait en finir avec l’irresponsabilité financière des entités fédérées qui continuent à bénéficier de moyens sans avoir à les justifier à travers une politique vigoureuse; la Flandre et la Wallonie doivent être responsables de leurs revenus et dépenses. « Ce n’est que de cette façon qu’elles réfléchiront plutôt deux fois qu’une aux deniers dépensés. La psychologie du système doit changer », a-t-il lâché.

Bart De Wever a par ailleurs indiqué n’avoir aucun problème avec la solidarité. Mais elle doit être explicite et transparente. Elle doit aussi pouvoir être couplée à certaines conditions et objectifs, a-t-il ajouté, faisant référence aux règles édictées par le FMI quand il vient en soutien auprès des Etats en difficulté.

Il ne fait pas un pli que le financement du pays ne peut continuer à s’opérer comme aujourd’hui, a dit le chef de file des nationalistes flamands, rappelant que d’ici 10 ans toutes les marges disponibles au fédéral seront mangées par le vieillissement de la population.

En l’absence de changement, il ne restera alors plus rien pour la justice, la défense… « Ce serait une erreur dramatique de ne pas prendre nos responsabilités aujourd’hui », a lancé Bart De Wever.

Les discussions institutionnelles en cours portent également sur le transfert de compétences. Il est impensable pour la N-VA de les régionaliser sans les assortir des financements et responsabilités ad hoc. « Autrement, la situation sera pire encore », a dit Bart De Wever pointant ceux parmi les francophones qui, compte tenu de la situation budgétaire actuelle, continuent à demander plus d’argent.

En cas de scission du pays, beaucoup s’interrogent sur ce que deviendra Bruxelles. Il faudra le demander aux Bruxellois, a estimé Bart De Wever. Une possibilité est de voir les Bruxellois maintenir leur identité et bénéficier d’un statut spécifique, a-t-il suggéré.

En revanche, concernant la sécurité sociale, le président de la N-VA ne voit pas de solution pratique dans le contexte actuel.

Le groupe de haut niveau qui planche sur la réforme de la loi de financement se réunit ce mardi à 16 heures. Cette réunion ne devrait pas aller au finish.

Le Vif.be, avec Belga

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