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Reculer l’âge de la pension est un choix politique, pas une obligation (PTB)

Faire passer l’âge de la pension légale de 65 à 67 ans n’est pas une obligation comme l’affirme le gouvernement, mais est un choix politique, explique mercredi le parti de gauche radicale PTB, qui lance une campagne intitulée « Travailler plus longtemps pour moins de pension? ».

Le PTB estime que l’intention du gouvernement de reculer à 67 ans les départs à la pension et de ne permettre la prépension qu’à partir de 60 ans est infaisable, illogique et inutile. « C’est le fait d’avoir décidé un jour de travailler moins qui a conduit à une espérance de vie plus longue, plusieurs études le prouvent », soulignent le porte-parole du PTB, Raoul Hedebouw, et le spécialiste des pensions du Parti, Kim De Witte.

« Plutôt que de reculer l’âge de départ à la pension, il faudrait aménager les fins de carrière afin de permettre à ceux qui le souhaitent de travailler dans de bonnes conditions jusqu’à 65 ans ». Etudes à l’appui, le PTB affirme que reculer l’âge de la pension est nocif pour l’emploi des jeunes. Les pays qui ont lié âge de la pension et espérance de vie ont vu le chômage des jeunes augmenter et ce, dès avant la crise. « C’est une question de démocratie sociale », estime Raoul Hedebouw. Le problème du financement des pensions pourrait facilement être résolu en mettant en oeuvre une taxe de 1% sur les patrimoines de plus de 1 million d’euros. « Cette taxe rapporterait huit milliards, dont trois pourraient être consacrés aux pensions », a calcul Kim De Witte. Trois autres milliards pourraient être récoltés en intensifiant la lutte contre la fraude fiscale.

Le PTB a lancé, parallèlement à sa campagne, une pétition qui a déjà récolté un peu moins de 35.000 signatures en trois semaines. Elle devrait courir jusqu’au début 2015 et sera ensuite remise au ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine.

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