Maggie De Block, ministre de la Santé et des Affaires sociales. © BELGA/Anthony Dehez

Reconnaissance de la psychomotricité : la FEF attaque la ministre De Block en justice

La Fédération des étudiants francophone (FEF) a adressé une mise en demeure à la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block, rapporte Le Soir jeudi. Les étudiants reprochent à la ministre de ne pas encore avoir pris de décision quant à la reconnaissance de la profession de psychomotricien.

Mme De Block avait indiqué le 23 juin devant la Chambre attendre la notification du Conseil national des professions paramédicales sur l’opportunité de reconnaître officiellement la profession de psychomotricien pour prendre une décision.

Celui-ci propose de créer des qualifications professionnelles pour certaines professions paramédicales existantes, mais considère que les psychomotriciens sont « auteurs de l’exercice illégal d’une profession paramédicale ». Des formations de psychomotricien sont pourtant organisées depuis 2012 en Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’UPBPF rejoint la FEF

L’Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones (UPBPF) rejoint les actions de la Fédération des étudiants francophones (FEF) et soutient la mise en demeure adressée par cette dernière à la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) pour qu’elle se positionne quant à la reconnaissance du métier de psychomotricien le vendredi 12 août au plus tard, indique l’UPBPF jeudi dans un communiqué.

Le 23 juin, la ministre avait indiqué devant la Chambre qu’elle attendait de recevoir l’avis validé du Conseil national des professions paramédicales (CNPP) avant de communiquer sa décision sur le sort des psychomotriciens. Le Conseil national juge que le métier de psychomotricien ne peut être ajouté à la liste des professions paramédicales. Selon l’organisme, les actes des psychomotriciens ressortent à d’autres spécialisations ou professions comme la kinésithérapie, la logopédie, l’ergothérapie ou l’orthopédagogie clinique.

Des formations de psychomotricien sont pourtant organisées sous forme de bachelier depuis 2012 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces études concernent un millier d’étudiants et quelque trois cents diplômés. Selon l’UPBPF, la profession de psychomotricien est, en outre, reconnue en France depuis 40 ans, au Luxembourg, aux Pays­-Bas, en Suisse, au Danemark et au Portugal.

« L’UPBPF et la FEF n’hésiteront pas à mener des actions pour atteindre leurs revendications », font savoir les deux organisations. Elles exigent la réouverture des travaux du CNPP avec des représentants de l’UPBPF et de l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur (Ares), la prise en compte de la réalité francophone tant au niveau du métier que de la formation, la définition fédérale du profil professionnel et le statut de profession paramédicale.

Maggie De Block attend encore l’avis validé du Conseil national des professions paramédicales

La ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) attend toujours l’avis validé du Conseil national des professions paramédicales (CNPP) pour communiquer sa décision définitive sur le sort des psychomotriciens. « Nous l’attendons sous peu », a fait savoir son cabinet jeudi, sans préciser de date.

Le cabinet De Block n’a pas souhaité s’exprimer sur la mise en demeure adressée à la ministre par la Fédération des étudiants francophones (FEF) quant à la reconnaissance du métier de psychomotricien. « Nous ne ferons pas de commentaire à ce sujet », a-t-il affirmé.

Les étudiants, rejoints par l’Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones (UPBPF), reprochent à la ministre de ne pas encore avoir pris de décision quant à la reconnaissance du métier en Belgique, laissant les personnes concernées dans une « incertitude inacceptable ».

Le 23 juin déjà, Mme De Block avait indiqué devant la Chambre qu’elle attendait l’avis validé du CNPP sur l’opportunité de reconnaître officiellement la profession pour prendre une décision. Celui-ci considère que le métier de psychomotricien ne peut être ajouté à la liste des professions paramédicales dans la mesure où les actes des psychomotriciens ressortent à d’autres spécialisations ou professions comme la kinésithérapie, la logopédie, l’ergothérapie ou l’orthopédagogie clinique.

Des formations de psychomotricien sont pourtant organisées depuis 2012 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces études concernent un millier d’étudiants et quelque trois cents diplômés.

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