Travaux dans le tunnel Stéphanie, qui devrait rouvrir en août. © BELGA/Jasper Jacobs

Qui va payer la rénovation des tunnels bruxellois?

Au-delà des recommandations, le financement du vaste plan de rénovation des tunnels bruxellois (525 millions d’euros) est au centre des préoccupations de la majorité PS-DéFI-cdH.

Le défi des modalités de financement du vaste plan de rénovation des tunnels bruxellois annoncé par le gouvernement régional pour les quinze prochaines années est au centre des préoccupations de plusieurs députés bruxellois de la majorité PS-DéFI-cdH, est-il ressorti du débat sur les recommandations de la commission spéciale qui sera adopté à une large majorité en fin de journée.

Ce plan mobilisera au minimum 525 millions d’euros hors coût d’entretien et de contrôle.

Pour Ridouane Chahid (PS), « il n’appartiendra pas aux ménages bruxellois, dont je rappelle que près de la moitié ne possède pas de voiture, de supporter seuls cette charge ». L’élu socialiste n’a pas caché une certaine réserve au sujet de la formule des partenariats publics privés retenue pour financer la rénovation du long tunnel Léopold 2, voire du tunnel Belliard.

A ses yeux, il importe en tout cas d’insister auprès de la Commission européenne sur les modalités d’étalement des investissements nécessaires en matière de mobilité.

Pour Marc Loewenstein (DéFI), il s’agit de ne pas hypothéquer les autres politiques, quitte à passer par de nouvelles recettes pour augmenter de 35% le budget régional de la mobilité via l’instauration d’une charge de congestion générant une recette annuelle de 300 millions d’euros. Il s’agirait d’un péage qui toucherait les véhicules entrant entre 6h et 10h. Les Bruxellois bénéficieraient d’un dispositif de neutralisation de ce dispositif.

Pour le cdH, la Région devra fixer des priorités budgétaires pour les nombreux projets qu’elle entend mettre en oeuvre en s’en tenant au principe incontournable du mieux vivre de ses citoyens, a dit Julie de Groote.

A ses yeux également, le coût de la rénovation ne peut être porté par les seuls habitants, et il ne doit avoir aucun impact négatif sur les projets de mobilité déjà prévus.

Le parlement bruxellois a donné son feu vert aux recommandations de la commission

Comme pressenti lors du débat, le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert à une large majorité aux recommandations de la commission spéciale qui examiné durant plusieurs semaines les circonstances de la dégradation parfois avancée des tunnels de la capitale.

Hormis la N-VA, le Vlaams Belang et le PTB qui se sont prononcés contre, toutes les formations de l’échiquier politique bruxellois (majorité + MR, Ecolo et Groen) ont voté en faveur des constats et des recommandations.

Les écologistes ont également appuyé le feu vert de la majorité pour le rapport de la commission, contrairement au MR qui s’est abstenu sur ce volet du travail parlementaire, comme il l’avait annoncé vendredi matin.

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