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Qui sera ministre à la Saint-Nicolas ?

Elio Di Rupo prévoit qu’il y aura un gouvernement d’ici quelques jours. Certains négociateurs espèrent même un gouvernement avant le 6 décembre. Bien que la composition du futur gouvernement reste un secret bien gardé, quelques spéculations circulent dans la presse.

La première question à régler est le nombre de ministres. La Constitution en prévoit 15 avec 7 ministres francophones, 7 ministres flamands et un Premier ministre neutre linguistiquement. En Flandre certaines voix s’élèvent pour limiter le gouvernement à 14 avec un premier ministre qui perdrait sa neutralité d’un point de vue linguistique. Au-delà des ministres, et malgré les cris d’orfraie pour soutenir le contraire, il est probable qu’il aura à nouveau dans ce gouvernement des secrétaires d’État. Sans compter que dans ce casse-tête ministériel, il faut également tenir compte des 2 présidents d’assemblée et de certaines fonctions internationales qui seront bientôt réattribuées. Bref ! Le casse-tête risque bien de tourner au supplice. Néanmoins, voici un aperçu de ceux qui risquent de recevoir plus que des mandarines à la Saint-Nicolas.

PS
Di Rupo sera, à moins d’une très grosse surprise, premier ministre. En tant que parti majoritaire, Le PS aura normalement droit à trois postes ministériels. Qui parmi les troupes aura une place dans le gouvernement ? Les noms qui circulent sont ceux de Laurette Onkelinx et Paul Magnette. Mais quid de la présidence du parti ? Il est possible que l’un d’eux reprenne la présidence en lieu et place d’un poste ministériel. Cependant, le nom d’André Flahaut circule également pour la présidence du parti. Une nomination qui aurait l’avantage de laisser les coudées franches à Elio Di Rupo. Pour le Soir, le duo de ministre pourrait être complété par un Liégeois. On parle de Claude Marcourt, Rudy Demotte, Willy Demeyer, ou encore Jean-Pascal Labille (président des Mutualités socialistes). Pour la Libre, Philippe Courard aurait aussi sa chance comme ministre.

MR
Charles Michel peut difficilement faire l’impasse sur Didier Reynders. L’actuel vice-premier ministre MR avait indiqué dimanche être « disponible » pour un nouveau mandat. Ce qui a directement provoqué quelques remous auprès du sp.a. Bruno Tobback, son président, a laissé entendre qu’il préférerait ne pas retrouver aux Finances estimant que ce serait « un meilleur signal » si M. Reynders s’abstenait. Le MR aura plus que probablement 3 postes dans le futur gouvernement. Il semble qu’Olivier Chastel soit également sur les rangs. Selon le Soir le troisième poste pourrait revenir à une femme. Sabine Laruelle, Françoise Bertieaux ou encore Christine Defraigne auraient leur chance.

cdH
Chez les démocrates deux noms sortent du lot : ce sont Joëlle Milquet et Melchior Wathelet. Mais le parti ne devrait obtenir qu’un poste de ministre ce qui risque de poser un dilemme. Sans oublier que le président Lutgen doit aussi trouver son successeur au gouvernement wallon.

Sp.a
Le parti socialiste flamand peut espérer 2 postes ministériels. Bruno Tobback a déjà fait savoir qu’il ne souhaitait pas participer au gouvernement et préférait rester président de son parti. On peut par contre parier sur Johan Vande Lanotte qui en tant qu’ancien conciliateur pourrait trouver sa place. Le retour de Caroline Gennez semble lui moins probable selon le Standaard. Pourtant selon le Soir cette dernière n’aurait pas caché son envie de monter au fédéral.

Open Vld
Comme son co-négociateurs Tobback, Alexandre De Croo a fait savoir qu’il donnait sa préférence à son poste de président de parti. Surtout qu’à ses yeux son parti ne manque pas de candidats qualifiés pour endosser un poste ministériel. Parmi les plus cités, on retrouve Annemie Turtelboom et Vincent Van Quickenborne, soit les mêmes que dans le gouvernement démissionnaire. Le parti des libéraux flamands devrait récolter deux portefeuilles dans son escarcelle.

CD&V
Contrairement à Tobback ou De Croo, Wouter Beek ne s’est pas encore exprimé sur sa présence au sein d’un éventuel gouvernement. Mais selon le Standaard, il y a de fortes chances que ce denier choisisse de rester président de parti. Le parti des chrétiens démocrates flamands peut espérer trois ministres. Suite au retrait de certains de ses ténors comme Yves Leterme ou Inge Vervotte, il sera plus difficile de trouver des remplaçants ayant la carrure nécessaire. Néanmoins, Pieter De Crem devrait rester dans le gouvernement selon le Standaard. Le Morgen cite aussi les noms de Servais Verherstraeten (parlementaire), Hendrik Bogaert (spécialiste du budget), Carl Devlies (secrétaire d’Etat) ou encore Karel Van Eetvelt (L’administrateur délégué de l’Unizo, la plus grande organisation interprofessionnelle des indépendants et PME en Belgique). Pour le Soir Hilde Crevits (ministre flamande), Marianne Thyssen (ex-présidente), et Sonia Becq (députée) – cette dernière est aussi reprise par la Libre comme possible ministre – auraient leur chance bien que leurs noms soient démentis. Toujours selon le Soir Sabine de Béthune resterait à la présidence du Sénat à moins que son parti ne décroche la présidence de la Chambre.

LeVif.be

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