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Quelque 5.000 personnes place de la Monnaie à Bruxelles

Les militants du front commun syndical des services publics se sont rassemblés ce jeudi place de la Monnaie à Bruxelles. Les trois syndicats espéraient une mobilisation de l’ordre de 7.000 à 10.000 militants. Quelque 5.000 personnes, tant selon la police que selon les syndicats, ont finalement rejoint la « concentration de militants ».

Dès 11h00, des témoignages de travailleurs ont précédé les discours de leaders syndicaux de la CGSP (socialiste), FSCSP (chrétien) et SLFP (libéral).

Au son de reprises des tubes du groupe irlandais U2, les militants syndicaux ont afflué place de la Monnaie à Bruxelles à l’appel du front commun. Les syndicats des services publics entendent « protester contre les mesures des différents gouvernements qui touchent non seulement le personnel mais aussi les usagers du service public, et ce, sans concertation sociale sérieuse », ont-ils annoncé dans un communiqué en prélude à la « concentration de militants ».

Lors de la précédente concentration syndicale, les syndicats du privé avaient appelé à se joindre à la mobilisation des services publics de ce jeudi. La FGTB-Metal notamment a répondu à l’appel et a annoncé une présence massive de ses membres. Des collectifs de sans-papiers ont également rejoint le rassemblement. Côté politique, la concentration de militants a reçu le soutien du PTB et du PS, dont des élus étaient présents.

Des témoignages de militants ont précédé les discours des leaders syndicaux. Ainsi, Hélène, enseignante et M.Labourdette, pompier, ont dénoncé les réformes des pensions prévues dans leur secteur. Geoffrey, délégué CGSP chez Bpost a ironisé en indiquant que, bientôt, « vous irez chercher vous-mêmes votre courrier chez le facteur. » Massimo, délégué à la SNCB, a également dénoncé les économies prévues par le gouvernement fédéral. Mme Marinelli, de Bruxelles Propreté, a pour sa part pointé les contrats précaires qui prévalent, selon elle, dans son entreprise. Des délégués des secteurs de la santé, des administrations publiques ou encore de la police ont également témoigné de la situation dans ces secteurs. Les leaders des syndicats des services publics ont ensuite pris la parole.

Pour François Fernandez Corrales, président du SLFP, « les gouvernements n’ont qu’un seul mot en tête: économie, économie et encore économie. A force de réduire les budgets, il n’y aura bientôt plus de services publics », a-t-il lancé, ajoutant que les travailleurs étaient, selon lui, « pressés comme des citrons. » Dans le dossier des pensions, M. Fernandez a dénoncé une « rupture unilatérale du contrat moral qui lie les services publics et leur autorité », rappelant que « l’on ne modifie pas les règles en cours de route. » A l’adresse du Premier ministre Charles Michel, le président du syndicat libéral a indiqué que « pour un vrai libéral, l’homme est central, pas le capital. »

Luc Hamelinck, président de la CSC services publics a dénoncé les intentions des différents gouvernements du pays de réduire les budgets dans les services publics. « Cela doit cesser. Trop is te veel », a-t-il lancé, rappelant l’importance du dialogue social. Michel Meyer, président de la CGSP, a enfin lancé une charge particulièrement violente à l’encontre des élus PS présents place de la Monnaie. « A ces politiciens présents ici pour nous soutenir, je leur dit que, s’ils veulent être de notre côté, c’est tous les jours. On ne peut pas être à la fois présent ici et licencier du personnel dans les communes dont on a la charge », a-t-il indiqué. Le président de la CGSP a également rappelé que ce rassemblement s’adressait à tous les gouvernements du pays. « Ne nous trompons pas, les mesures du gouvernement wallon sont aussi indigestes, sans parler de la soi-disant bonne gestion flamande. »

Le rassemblement s’est terminé vers 12h30.

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